TITHONIQUE
TITHONIQUE
Reconnaissant les affinités infracrétacées des ammonites, A. Oppel dénomme (1885) «Tithonique» les couches du Jurassique comprises entre le Kimméridgien et la base du Néocomien. Ce terme fait allusion à Tithon, époux d’Éos, qui est la déesse de l’Aurore dans la mythologie grecque, ces couches évoquant l’aurore du Crétacé méditerranéen. C’est dans la chaîne alpine, dans le Jura et en Provence que le Tithonique est le mieux représenté; il est caractérisé par des calcaires compacts formant une corniche à céphalopodes. Le Tithonique est ambigu, aucune série type n’est décrite, et son nom ne le rattache à aucune localité; les nombreux auteurs qui en ont donné des définitions ne sont pas d’accord. W. Kilian (1895) y distingue trois zones d’ammonites, de bas en haut: zone à Oppelia lithographica ; zone à Perisphinctes contiguus , Hoplites (Berriasella ); zone à Perisphinctes senex , Hoplites progenitor et H. chaperi . Ces ammonites appartenant à la faune téthysienne sont difficilement corrélables avec celles de la faune boréale.
Longtemps considéré comme un étage (assimilé au Portlandien comprenant à son sommet un Purbeckien non marin), le Tithonique représente aujourd’hui un faciès du Portlandien caractérisé par des calcaires fins à calpionelles et à ammonites qui surmontent les marnes kimméridgiennes.
Encyclopédie Universelle. 2012.