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rembiner
rambiner ou rembiner [ʀɑ̃bine] v. tr.
ÉTYM. 1929; « réparer (des souliers) », 1844; apparenté à débiner « disputer, dénigrer », préf. re-, opposé à dé-.
Argot.
1 V. tr. Remettre en santé. Guérir (au physique et au moral), réconforter.
1 Si vous me trouvez 16 paquets de Gitanes, vides bien sûr, je ne dessine pas par intérêt, je vous en ferai un jeu (de cartes) neuf, dis-je pour rembiner mon monde.
A. Sarrazin, la Cavale, p. 19.
Participe passé adjectif :
2 Ah ! moi ça m'avait fait du bien le gardien barbu ! L'ordre rétabli ! Ah ! je me ressentais tout invincible ! rambiné frémissant ! tout neuf ! d'acier je peux le dire !… Ah ! chambardement des humeurs !… Je me repompe d'un coup !… d'un bond !…
Céline, le Pont de Londres, p. 208.
2 V. intr. || Rambiner avec qqn.
3 J'ai pris le vanne (propos désobligeant) à la rigolade, pour rien envenimer, et on a terminé en bons potes. À la framboise, tout était rambiné le gros avait retrouvé son sourire.
Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 201.
REM. On trouve aussi la forme pronominale se rambiner aux sens 1 et 2.
DÉR. Rambineur.

Encyclopédie Universelle. 2012.