SIN
SI
Le dieu Lune du panthéon assyro-babylonien, dont il occupe la quatrième place dans la hiérarchie. Son nombre symbolique, 30, évoque le nombre des jours du mois, dont il est, par excellence, «le seigneur», «fruit qui se renouvelle sans cesse». Une étymologie seconde interprétait son idéogramme comme signifiant le maître du savoir. Le croissant lunaire évoquait pour les Anciens une barque, qu’ils voyaient naviguer dans les cieux. Son rôle était fondamental dans les observations astrologiques et dans les présages qu’on en tirait. «Maître de la couronne», il est aussi le dieu de la royauté; et ses grands prêtres et grandes prêtresses, dans les deux villes qui lui étaient consacrées, Harran, au nord de la Mésopotamie, Ur, au sud, étaient souvent de famille royale, babylonienne ou assyrienne. On le dit, en général, fils d’Enlil, le souverain de la terre. Il a pour épouse Ningal, la «grande Dame», pour enfants Ishtar et Shamash. Le roi néo-babylonien Nabonide (556-539) tenta même d’imposer son culte contre celui de Marduk, le dieu national, mais l’opinion s’émut et la tentative avorta lorsque le Perse Cyrus conquit Babylone.
● sin Symbole de sinus.
Encyclopédie Universelle. 2012.