doulos [dulos] n. m.
ÉTYM. 1895, in Esnault, « chapeau de femme »; de doul, doule, 1889, ibid.; p.-ê. du mot régional douil.
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♦ Argot.
1 Chapeau d'homme (en concurrence avec doul). — ☑ (1832, porter le doul). Loc. Porter le doulos : avoir une mauvaise réputation (de délateur, etc.). ⇒ Chapeau.
2 Indicateur de police. || Le Doulos, film de J.-P. Melville.
0 On appelle « Doulos », par extension, le porteur de « Doule ». Le « doule » est à la fois le symbole du policier, qui en portait un du temps où les voyous n'en portaient pas, puis un signe d'élégance permettant un style, une recherche personnelle, à partir du jour où les voyous l'adoptèrent.
Le doule, c'est le chapeau.
Silien porte le doule, c'est-à-dire qu'aux yeux des gens du milieu, il en « croque » (cf. « Les Enfants du Paradis », quand Pierre Renoir, qui porte un doule, énumère tous ses surnoms : « Mouton blanc », « Treize à table », etc.). Un doulos est un indicateur de police. On le craint, on tente de ne pas le fréquenter, il jouit d'un statut particulier, tant dans le milieu qu'à la Grande Maison. Ce n'est pas un hors-la-loi ordinaire, mais sa vie est plus dangereuse. Ne vivent longtemps que les doulos intelligents.
Encyclopédie Universelle. 2012.