ÉTYM. Av. 1806, costeau, cf. costel « souteneur » en argot, 1846; costaud, 1884; de 1. côte, littéralt « homme qui a de fortes côtes », et -eau, aud avec infl. du provençal costo « côte, nervure ».
❖
♦ Familier.
1 Souvent, les types les plus costauds s'emparent ainsi des charges légères et partent vite de l'avant, pour éviter le contrôle.
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 767.
♦ Au fém. || Costaude ou costaud. || Elle est rudement costaud ! || Elles sont plutôt costaud (invar.), costaudes.
2 La belle-mère est d'une délicatesse adorable; frêle d'apparence, mais costaude en vérité; une vraie femme d'intérieur; ravissante à vingt ans, elle fait illusion à quarante-neuf.
Christine Arnothy, Un type merveilleux, 1972, p. 31.
3 À gauche, des blouses crasseuses; des peaux plus rouges, quelques carrures de costauds (…)
J. Romains, Les Hommes de bonne volonté, t. III, III, p. 47.
2 Qui a de vastes connaissances. ⇒ Calé, 1. fort, fortiche. — N. m. Homme compétent. || C'est un costaud en maths.
♦ (Choses). Qui est fort (du point de vue moral), réussi. || Ça, c'est un coup costaud, c'est costaud.
3 (Choses concrètes ou abstraites). Solide, résistant; puissant. || Ce tissu est drôlement costaud. || Son camion a un moteur plutôt costaud.
4 Adv. Puissamment. || « Ils jouent gonflé, cambré, musclé, ils jouent costaud les Écossais… » (L.-F. Céline, Mort à crédit, 1936, p. 312, in T. L. F.).
❖
CONTR. Faible.
HOM. Plur. de costal.
Encyclopédie Universelle. 2012.