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vauvert

⇒VAUVERT, subst. masc.
[Dans une loc. verb.] Aller, demeurer, être, habiter au diable Vauvert. V. diable1 I C 3 c .
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1935 s.v. diable: au diable au vert, au diable vert. Étymol. et Hist. 1. 1440-42 estre diable de Vauvert « être malin comme un diable » (M. LE FRANC, Champ. des dames, Ars. 3121, f° 100d ds GDF. Compl., s.v. truc); 1462 c'est bien le deable de Vauvert (VILLON, Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1197); 1552 chiquaner en Diable de Vauverd (RABELAIS, Le Quart Livre, XVII, éd. R. Marichal, p. 96); 2. 1536 faire le dyable de Vauvert sens érotique (ROGER DE COLLERYE, Sermon pour une Nopce, éd. Ch. D'Héricault, p. 114) — 1677, Les Aventures de M. D'Assoucy, t. 2, p. 224 ds LITTRÉ Suppl.; 3. 1821 aller au diable de Vauvert (LA MÉSANGÈRE, Dict. des proverbes fr., p. 151, s.v. Diable Vert); 1842 aller au diable Vauvert (Ac. Compl.). De Vauvert, nom d'un château situé près de Gentilly. Selon SAINTE-FOIX (Essais sur Paris), le château aurait été convoité par les Chartreux propriétaires d'un château voisin, qui pour inciter le roi Louis IX à leur en faire la donation, organisèrent des apparitions de diables, et ainsi en vinrent à leur fin (v. LITTRÉ; FEW t. 14, p. 210b; L. THUASNES, éd. des Œuvres de Villon, Commentaire, t. 2, p. 322; J. RYCHNER et A. HENRY, op. cit., p. 173). L'évol. sém. (cf. 3) au XIXe s., est prob. due à la notion de « lieu retiré » évoquée par diable et par vert (aller au vert, se mettre au vert). Bbg. FALGAIROLLE (P.). Une Anc. loc. proverbiale. R. du Midi. 1911, t. 25, n° 3, pp. 129-141.

Encyclopédie Universelle. 2012.