⇒PROPRE(-)À(-)RIEN, (PROPRE À RIEN, PROPRE-À-RIEN)subst.
Fam. Individu, homme, femme ou enfant, qui ne fait rien de bon dans la vie, par incapacité ou par paresse. Synon. fainéant(e), bon(ne) à rien (v. bon1 I A 1 b). Vous avez vu ma soeur? C'est une propre à rien. Je la bats beaucoup, elle ne veut rien faire (COLETTE, Music-hall, 1913, p.198). Dès que j'ai vu ce petit drôle trop blond, j'ai compris qu'il ne serait pas un travailleur; j'ai tout de suite flairé le propre à rien (MAURIAC, Destins, 1928, p.28).
— [Empl. sous forme d'injure] Propre-à-rien! (...) gronda le garde avec le mépris haineux du paysan pour l'homme qui ne peut plus travailler (A. DAUDET, Pte paroisse, 1895, p.224).
Prononc. et Orth.:[]. LITTRÉ, ROB.: propre à rien; Lar. Lang. fr.: propre-à-rien. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p.283: ,,un propre à rien ou proprarien (préférable à cause de la prononciation) pl. des propres à rien ou proprariens``. Étymol. et Hist. 1844 (BALZAC, Paysans, p.90). Formé de propre, à et rien; cf. au XVIIes.: ,,il y a des gens qui ne sont propres à rien qu'à boire et manger`` (FUR. 1690) et ,,il est propre à tout (...) ce qui signifie (...) qu'il n'est propre à rien`` (LA BRUYÈRE, II ds LITTRÉ).
Encyclopédie Universelle. 2012.