⇒MORTE(-)EAU, (MORTE EAU, MORTE-EAU) subst. fém.
Marée de faible amplitude qui survient à la quadrature entre la nouvelle et la pleine lune. Une usine hydro-électrique (...). Il n'y a, paraît-il, que trois ou quatre mois de morte-eau, d'où une économie considérable (GENEVOIX, Mains vides, 1928, p.108).
— P. méton. Époque à laquelle se produit cette marée. Nous sommes en morte-eau (Ac. 1835-1935). Les marées ne sont pas très fortes et ne s'élèvent guère, dans la morte eau, à plus de six pieds, et dans les nouvelles et pleines lunes au-dessus de huit (FREYCINET, Voy. terres austr., 1815, p.163).
Prononc. et Orth.:[]. Plur. des mortes-eaux. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1484 «marée faible, celle du premier et du dernier quartier de la lune» (PIERRE GARCIE, Grand Routier, d'apr. R. ARVEILLER ds Fr. mod. t.26, p.54); 1845 «époque où ont lieu ces marées» (BESCH.); 2. 1704 fig. en parlant d'une personne mélancolique (Trév.). Trad. du lat. médiév. aqua mortua (435, Cart. de Cluny ds Nov. gloss., s.v. morior-mortuus, 833, 19: aqua morta). V. mort2 adj. et eau.
Encyclopédie Universelle. 2012.