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franc-

⇒FRANC-, élém. de compos.
Premier élém. de composés subst.; issu de l'adj., il forme des composés subst. masculins.
A.— [Le 1er élém. signifie qu'il y a absence de liens de dépendance]
1. [Le 2e élém. est un subst. désignant la pers. dépourvue de liens] :
franc-juge , franc-maçon , franc-tenancier , franc-tireur
2. [Le 2e élém. est un subst. désignant la chose libre, dépourvue de liens, d'entraves] :
franc-al(l)eu(franc-aleu, franc-alleu)
franc(-)arbitre(franc arbitre, franc-arbitre) , vx. Synon. de libre arbitre2. Après la mort le franc-arbitre ne subsiste plus, la volonté que l'on possède, à l'instant où l'on sort de ce monde, reste invariable (HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 180). Cf. BARRÈS, Cahiers, t. 5, 1906-07, p. 11
franc-bord , mar. Le bordage est à franc-bord, c'est-à-dire fait de planches juxtaposées réunies par des chevilles de bois, et la rigidité longitudinale assurée par une quille (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 95). Cf. HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 270
franc-fief
franc(-)parler,(franc parler, franc-parler) franc-parleur , dér.
B.— [Le 1er élém. signifie qu'il y a absence de paiement de droits, de taxes, de redevances]
1. [Le 2e élém. est un subst. désignant la pers. dispensée de ces paiements] :
franc(-)archer,(franc archer, franc-archer) franc-bourgeois
2. [Le 2e élém. est un subst. désignant la chose dispensée de ces taxes] :
franc-bord. « Espace de terrain laissé libre sur le bord d'une rivière, d'un canal » (Ac. 1835-1932)
franc-salé
C.— [Le 1er élém. est issu de l'adj. et signifie vrai, naturel, sans mélange]
1. [Le 2e élém. est un subst. désignant la pers.] :
franc-mitou , vx. « Mendiant contrefaisant un malade ou se couvrant d'une plaie factice afin d'apitoyer les personnes charitables ». Il y a cent trucs [pour simuler des maladies] (...) et — comme on disait jadis — les francs-mitoux le savent bien (GRISON, Paris, 1882, p. 7). Cf. HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 103.
2. [Le 2e élém. est un subst. désignant la chose qui est sans mélange, à l'état naturel] :
franc-canton , hérald. « Pièce qui occupe un espace carré à dextre en chef; sa proportion est, en largeur, de trois parties des sept de l'écu, et en hauteur, trois parties et demie. Quelques auteurs le nomment aussi franc-quartier. (...) Le franc-canton est une marque d'ancienne noblesse et de franchise » (GRANDM. 1852)
franc-funin , mar. « Gros cordage non goudronné » (DG). Cf. HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 270
franc-réal
Prononc. et Orth. :[-]. Trait d'union : comme l'ensemble des composés nom + adj. (ou vice versa) et adj. + adj., les composés avec franc- prennent, gén., un trait d'union (cf. GAK, L'Orth. du fr., Paris, S.E.L.A.F. 1976, p. 296). C'est ainsi que les écrit Ac. 1932, ex. : franc-alleu, franc-étable, franc-maçon, franc-réal, franc-salé; exceptions : franc archer, franc étrier et franc parler. Plur. : franc- admet la flexion en nombre au masc. : des Francs-Comtois, des francs-maçons; mais ne l'admet pas au fém. : des réunions franc-maçonnes, des spécialités franc-comtoises. Bbg. LEW. 1960, p. 100 (s.v. franc-arbitre).

Encyclopédie Universelle. 2012.