Akademik

falsifié

⇒FALSIFIÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de falsifier.
II.— Emploi adj.
A.— [En parlant d'une substance, d'un produit] Qui est altéré. Alimentation, lait, vin falsifié. Anton. naturel, pur. Partout où la chimie est pratiquée, on ne boit plus de vin (...). On vend du sel falsifié pour échapper au fisc (BALZAC, Splend. et mis., 1844, p. 219). La bière est (...) la moins falsifiée de toutes les boissons hygiéniques (BOULLANGER, Malt., brass., 1934, p. 4).
P. anal. On n'avait jusqu'ici ces Lettres [de madame de Maintenon] que d'après la version tronquée et falsifiée de La Baumelle (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 11, 1851-62, p. 106). Se défier des pièces fausses ou falsifiées, comme, par exemple, les lettres d'anoblissement de Guy de Cailly (FRANCE, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. XXXII) :
1. ... le pharmacien lui avait montré deux de ses ordonnances falsifiées : à la première, une main criminelle avait ajouté : liqueur de Fowler; sur l'autre figuraient d'assez fortes doses de chloroforme, de digitaline, d'aconitine.
MAURIAC, T. Desqueyroux, 1927, p. 241.
B.— Au fig. Qui a été modifié, déformé. Nouvelle, pensée falsifiée :
2. ... rien de ce qu'il racontait n'était inexact; mais, par le ton, par l'exagération de son trouble, par le choix des aveux, il avait conscience qu'il présentait de sa vie une image un peu falsifiée.
MARTIN DU G., Thib., Pénitenc., 1922, p. 715.

Encyclopédie Universelle. 2012.