Akademik

emballé

⇒EMBALLÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de emballer.
II.— Emploi adj.
A.— [Correspond à emballer A] Au fig. Finement agencé. Mais auteur très « suggestif », car beaucoup de choses très emballées et très différentes dans une page (VALÉRY, Corresp. [avec Gide], 1899, p. 343).
B.— [Correspond à (s')emballer B]
1. Qui a échappé au contrôle de celui qui était censé diriger ou conduire. Et nous suivîmes la chienne emballée, obtuse, ostentatoire, qui aboyait : « je la vois! je la tiens! » sur une piste imaginaire (COLETTE, Vagab., 1910, p. 156).
2. Ravi; qui se laisse emporter par son enthousiasme. Pour une personne d'habitude si réservée, elle m'a paru joliment emballée sur ton compte, Mme Chantelouve! (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 163). Avec elle [mon professeur de chant], je [Rézi] travaillai ma voix, et toute la gamme des perversités (...). J'étais très jeune, nouvelle mariée, craintive et peu emballée (COLETTE, Cl. ménage, 1902, p. 226).
Emploi subst. Combien de fois (...) avez-vous dit (...) d'une autre [femme], précipitée par son cœur dans quelque dangereuse et noble imprudence :« C'est une emballée... » (BOURGET, Physiol. am. mod., 1890, p. 113). Ça doit être un petit va-de-l'avant (...) un petit emballé! (...) et c'est si gentil, la jeunesse qui s'emballe! (GYP, Docteur, 1892, p. 71).
Fréq. abs. littér. :176.

Encyclopédie Universelle. 2012.