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brr

⇒BRR, interj.
A.— Onomatopée.
1. Traduisant un bruit (battement d'ailes, bruit d'un rabot, etc.). Glissement régulier et racleur d'une varlope abattant des copeaux. Brr! Crran! Brr! Crran! (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 432).
2. Servant à un cocher pour accompagner ou accentuer l'ordre donné à l'aide des rênes :
... mon cocher, d'un simple « brrr » prononcé presque bas, arrêta ses chevaux qui se cabraient.
LARBAUD, A. O. Barnabooth, 1913, p. 336.
B.— Expression utilisée par une personne pour traduire
1. Une sensation de froid. Brrr! ce vestibule est une glacière! (O. FEUILLET, Scènes et proverbes, 1851, p. 255).
2. Un sentiment de crainte ou d'effroi. Brrr... Brrr... ça fait frémir (SUE, Atar Gull, 1831, p. 5).
Prononc. et Orth. Seule transcr. dans Pt ROB. [bRR]. ,,Il n'y a pas de vibrante labiale en français, pas plus d'ailleurs que dans le langage articulé en général. Pourtant il n'est pas difficile de réaliser un pareil son : nous entendons parfois une vibrante bilabiale dans l'onomatopée (notée en fr. prr! ou brr!) exprimant le dégoût, le froid, etc., ou encore dans l'interjection brr! que les cochers danois adressent à leurs chevaux pour les arrêter`` (NYROP Phonét. 1951, § 31). Tous les dict. écrivent brrr! Pour brr écrit avec 2 r cf. A. DAUDET, Le Nabab, 1877, p. 112 : ,,Encore là-bas, dans la grande allée, on aurait eu du monde en cas de malheur, tandis qu'ici... Brr...`` Pour d'autres ex. cf. supra. Étymol. et Hist. XVIIIe s. (Beaum. dans BESCH. Suppl.). Onomat. traduisant le frisson (froid, peur). Fréq. abs. littér. :28.

Encyclopédie Universelle. 2012.