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avironner

⇒AVIRONNER, verbe trans.
MAR., peu usité. Faire avancer une embarcation en se servant des avirons. Avironner une barque, un canot, une chaloupe :
Mais un aboiement approchait sur la route : Z'Yeux-Ronds vira de bord et alla au-devant. Une fois hors de la vue des Beauchemin, Venant avironna à coups plus modérés. Il prendrait amplement son temps pour se rendre au lac.
G. GUÈVREMONT, Le Survenant, 1945, p. 70.
Rem. Semble d'un usage cour. au Canada (cf. ex.), où il est aussi synon. de pagayer (cf. BÉL. 1957); noté comme peu usité par la plupart des dict. du XIXe s. Nouv. Lar. ill. précise ,,on dit mieux : aller à l'aviron``. Absent de la nomenclature des dict. du XXe siècle.
PRONONC. ET ORTH. — Dernière transcr. ds GATTEL 1841 : a-vi-ro-né. N'est plus cité depuis le Nouv. Lar. ill.; on distinguait deux sens : a) « entourer » (« environner »); b) terme de mar., dér. de aviron. GATTEL 1841 écrit avironer.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1040 « entourer, environner » (Saint Alexis, 115d, éd. G. Paris et L. Pannier ds T.-L. : De totes parz l'ont si avironet Que avis onques i pot hom habiter) — XVIe s. (SEYSSEL, trad. de Thucydide, I, 6 [18 r°] ds HUG.), repris par Ac. Compl. 1842 qui le qualifie de ,,vieux langage``; 2. 1611 « ramer » (COTGR.) ,,ancien`` terme de ,,marine`` selon Ac. Compl. 1842.
1 dér. de l'a. fr. aviron adv. « tout autour » (FEW t. 14, p. 389a) attesté dep. le début du XIe s. (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel 143, 14, ds T.-L. : avirun ornedes si cume semblance de temple) formé de l'a. fr. viron « rond, cercle », dér. de virer (v. environ) et de la prép. à (d'où encore en 1588 a viron « à environ », CH. DE BOURGUEVILLE, Rech. de la Neustrie, I, 15, Caen : Arrivé qu'il fut en un village appelé Aye, pres la mer, a viron une lieue de Bayeux); 2 dér. de aviron subst. « rame » étymol. 1.
STAT. — Fréq. abs. littér. :2.
BBG. — Canada 1930. — DUL. 1968.

Encyclopédie Universelle. 2012.