I.
⇒AMEUBLER1, verbe trans.
BESCH. 1845 renvoie à ameublir. Dans l'ex. suiv., ameubler a effectivement le sens fig. de ameublir1 :
• La Captive Troyenne... Ainsi, ô femmes hérissées de fards, araires pour ameubler le cœur et l'apprêter aux semences d'amour et toi, ô pleureuse entourée de ronces trop muettes, je serai votre cyprès lourde de mille oiseaux, ouverte au vent propice, je chanterai le chant funèbre.
J. GIONO, Esquisse d'une mort d'Hélène, 1943, p. 308.
Étymol. ET HIST. — 1479 agric. « rendre meuble la terre » (GORGOLE, Traité d'agriculture, c.v. ds GDF. Compl. : En quelque temps qu'on les plante [ces arbres] il fault tousjours avoir esgard de les planter par un temps humide et un peu pluvieux, et que la terre soit bien trempee et ameublee), attest. isolée; repris par GIONO, supra.
II.
⇒AMEUBLER2, verbe trans.
Peu us., vieilli. ,,Fournir, garnir de meubles.`` (Ac. Compl. 1842); (attesté également ds DG). Synon. meubler.
Rem. Lar. 19e et Lar. 20e ajoutent : ,,synon. abusif de meubler``.
Prononc. — Dernière transcription ds DG : à-meú-blé.
Étymol. ET HIST. — Av. 1562 « pourvoir qqn ou qqc. d'objets à usage domestique » (JEAN DE LA TAILLE, Œuv., IV, 97 ds GDF. Compl. : Elle est bonne mesnagere, bien logee, bien ameublee de ce qui luy faut); av. 1608 « id. » (N. RAPIN, Œuv., p. 107, ibid. : Que mon cabinet soit ameublé de bons livres), qualifié de peu d'usage dep. RICH. t. 1 1680, encore attesté ds Lar. 20e; cf. supra.
Encyclopédie Universelle. 2012.