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⇒AILLIE, subst. fém.

1. Vx. Sauce à l'ail :

• 1. L'ail est l'élément principal de l'« aillie », une sauce où entrent également le verjus et la mie de pain; il se pile, chez les paysans, avec du lait ou du fromage mou, pour assaisonner la viande et des œufs, et c'est encore de l'ail broyé que ces mêmes paysans ajoutent à la sauce dont on farcit les oies et les cochons de lait.

E. FARAL, La Vie quotidienne au temps de saint Louis, 1942, p. 170.

2. Ragoût à l'ail (Ac. Compl. 1842, Lar. 19^e).

Rem. Les dict. pré-cités donnent également le nom de aillie à une prune sauvage appelée prunelle et mentionnent la loc. proverbiale suiv. :

• 2. Je n'en donnerais pas une aillie. Je n'en fais pas le moindre cas.

Ac. Compl. 1842.

Il s'agit en réalité d'une déformation de l'expr. d'a. fr. ne pas y donner un ail (T.-L., s.v. ail) « ne pas en donner une gousse d'ail ».

Étymol. ET HIST. — Fin XII^e s. « sauce à base d'ail pilé au mortier » (Aleschans, 3894, ap. Jonckbloet, Guill. d'Orange ds GDF. : Et Renoarz vet deus aues sachier, Si les touelle en l'aillie au mortier). — fin XIV^e s., Jean Cuvelier, ibid.; repris par Ac. Compl. 1842 qui le qualifie de vx lang.

Dér. de ail; suff. -ie, anc. forme pic. du suff. -iée.