⇒ACOUSMATE, subst. masc.
Vx. Bruit de voix humaines ou d'instruments qu'on s'imagine entendre dans l'air :
• Des biographes ont écrit que sainte Cecile, prête à recevoir le martyre, entendoit au dedans d'elle-même des chants angéliques; d'où lui est venu le titre de patrone des musiciens. Si ce trait d'histoire est exact, sainte Cecile étoit alors dans un état d'Acousmate ou d'Incantation; car ces deux substantifs, dans le langage des doctes métaphysiciens, sont essentiellement synonymes. L'un et l'autre désignent une affection mentale, que peu de physiologistes savent distinguer; affection rarement morbifique, parfois endémique, mais dont ceux qui en souffroient, quand ils n'étoient pas des saints, ont souvent imputé la cause à sorcellerie.
Ac. Rem. 1807.
Rem. Le terme attesté ds Ac. 1798, Ac. Compl. 1842 et BESCH. 1845, apparaît encore ds Lar. 20e.
Prononc. ET ORTH. — Dernière transcription ds GATTEL 1841 : -kous--te. — Rem. Ac. Compl. 1842 emploie comme vedette : acousmate ou akousmate.
Étymol. ET HIST. — 1752 phys. (Trév. : Acousmate ou Akousmate. Terme nouvellement inventé pour exprimer un phénomène qui fait entendre en l'air un grand bruit semblable à celui de plusieurs voix humaines et de différents instruments, ce que l'on assure être arrivé au village d'Ansacq près Clermont en Beauvaisis en 1730).
Empr. au gr. , - « ce qu'on entend ».
BBG. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — NYSTEN 1814-20.
Encyclopédie Universelle. 2012.