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QUERCY
QUERCY

QUERCY

Ancienne province française faisant partie de la haute Guyenne, le Quercy a formé le département du Lot (chef-lieu Cahors) et une grande part de celui de Tarn-et-Garonne (chef-lieu Montauban). Territoire des Cadurci, qui résistèrent à César à Uxellodunum, il fut érigé en comté à la fin du VIIIe siècle, mais englobé dès 849 dans celui de Toulouse. Le nombre et la turbulence des seigneurs féodaux, retranchés dans leurs donjons, devaient empêcher les comtes de Toulouse d’exercer pleinement leurs droits suzerains. C’est à partir de Moissac que rayonnera dans toute la province un style roman languedocien et c’est en commençant par Montauban, bastide fondée par Alphonse Ier Jourdain en 1144, que s’y répandra le mouvement toulousain d’émancipation municipale (consulat). Fondation antique, Cahors est au Moyen Âge un puissant évêché qui rayonne sur le pays et encourage la fondation d’abbayes et de prieurés érigés en seigneuries. Filiale de l’abbaye de Tulle, Rocamadour (ou Roc-Amadour) connaît une affluence de pèlerins qui fait sa fortune; sa population aurait atteint le nombre de vingt mille habitants.

Après la mort de Jeanne de Toulouse (1271), le Quercy partage le sort du comté de Toulouse lors de la croisade contre les albigeois et sera disputé entre la France et l’Angleterre pendant la guerre de Cent Ans. L’époque moderne est marquée par la Réforme, dont le bas Quercy sera l’un des plus solides bastions, et par plusieurs «fureurs paysannes», et d’abord par celles des Croquants en 1594 et en 1624. Pays des minières de fer, du bois et des vins, il fera partie de la généralité de Montauban créée en 1635.

Encyclopédie Universelle. 2012.