Crimée
presqu'île d'Ukraine, s'avançant dans la mer Noire, baignée au N.-E. par la mer d'Azov. Elle forme une région (oblast): 27 000 km²; 2 363 000 hab.; ch.-l. Simferopol. Les monts de Crimée (alt. max. 1 540 m) bordent la côte S.-E. (stat. baln.); une plaine steppique s'étend au N. Ressources: vignes, agrumes, blé, tourisme.
— Connue des Grecs (Chersonèse Taurique), qui s'y établirent dès le VIIe s. av. J.-C., la rég. subit de nombr. invasions. Au XIIIe s., des Tatars fondèrent un territoire indép. dirigé par un khan. Sous suzeraineté ottomane à partir de 1475, le territoire de Crimée fut annexé à l'empire de Russie en 1783.
— La guerre de Crimée (1854-1855) opposa la Russie (qui fut vaincue) à la Turquie, à la G.-B., à la France et au Piémont, qui prirent Sébastopol et en 1856 imposèrent le traité de Paris. V. Orient (question d').
— De 1922 à 1945, la rég. forma une rép. auton. de l'U.R.S.S., qu'occupèrent les Allemands (1942-1944). Accusés de collaboration avec eux, de nombr. Tatars furent déportés en Sibérie après 1944. On les réhabilita en 1967. En 1954, la Crimée fut rattachée à l'Ukraine. En 1991, sa pop., bien que russe à 90 %, a voté l'indépendance de l'Ukraine. Depuis, la Russie a contesté ce rattachement. (V. Ukraine.)
Encyclopédie Universelle. 2012.