Cohen
(Albert) (1895 - 1981) écrivain suisse d'expression française. Haut fonctionnaire à la S.D.N. puis à l'ONU, il vécut à Genève. Ses romans, en partie autobiographiques, mêlent l'humour et la sensualité: Solal (1930), Mangeclous (1938), Belle du Seigneur (1968). Le Livre de ma mère (1954) est un ample chant d'amour filial.
⇒COËN, COHEN, subst. masc.
A.— RELIG. JUIVE (gén. sous la forme Cohen). Descendant d'Aaron qui remplissait des fonctions sacerdotales héréditaires jusqu'à la disparition du Temple de Jérusalem et qui a conservé, depuis, certaines prérogatives et certaines obligations religieuses. [À l'office du Sabbat] sept hommes sont successivement « appelés » à lire une portion de la Sidra (...). S'il y a lieu, on réserve à un Cohen, puis à un Lévite, l'honneur d'être convoqués les premiers (E. GUGENHEIM, Le Judaïsme dans la vie quotidienne, Paris, Albin Michel, 1961, pp. 83-84).
B.— P. ext., emploi adj. [gén. sous la forme coën]. Élu coën. Titre donné aux membres d'un rite maçonnique, fondé par Saint-Martin. Des loges pratiquant le Rite des élus Coëns se formèrent à partir de 1754 dans le Midi de la France (P. NAUDON, La Franc-maçonnerie, 1963, p. 109).
— P. méton. Temple Coën. Martinès de Pasqually l'apporta [le Rite] à Paris en 1766, où il fonda un temple Coën avec Bacon de la Chevalerie et Willermoz (P. NAUDON, La Franc-maçonnerie, 1963 p. 110).
Prononc. et Orth. Seule transcr. de cohen ds LITTRÉ : ko-èn'. Attesté ds Ac. Compl. 1842, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, QUILLET 1965 et ds Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. Le sens maçonnique écrit coën n'est attesté que ds Lar. 19e, Lar. encyclop. Étymol. et Hist. 1. 1771 relig. juive cohen (Trév.); 2. 1821 franc-maçonnerie cohen (J. DE MAISTRE, Les Soirées de Saint-Pétersbourg, t. 2, p. 334); 1866 coën (Lar. 19e). Empr. à l'hébr. kohen « prêtre »; p. ext. titre maçonnique d'un rite fondé par le philosophe et écrivain Saint-Martin (1743-1803) initié à l'illuminisme par le juif portugais Martinez Pasqualis.
Encyclopédie Universelle. 2012.