POTOSÍ
POTOSÍ
Le centre minier du début du XVIIe siècle n’est plus qu’une ville triste de Bolivie, d’une quarantaine de milliers d’habitants, battue par les vents glacés de la puna à plus de 4 000 mètres en contrebas du Cerro Rico. De nombreux monuments rappellent l’époque de la splendeur de Potosí: Moneda, église de San Lorenzo, couvent de San Francisco.
Potosí fut fondée en 1545 par Juan de Villaroel. La légende veut qu’un Indien, en faisant du feu pour se réchauffer, vit fondre les pierres du foyer: c’était de l’argent! Philippe II fit de Potosí une ville impériale. Elle devint rapidement la plus grande ville du continent. Au début du XVIIIe siècle, elle comptait 150 000 habitants. Le travail épuisant dans les mines d’argent était assuré par des corvées, la mita , auxquelles étaient assujettis les Indiens. Potosí constituait alors un pôle d’où rayonnaient les chemins muletiers joignant l’estuaire de La Plata à Lima. L’argent de Potosí permit à l’Espagne de mener une grande politique européenne au XVIIe siècle. Faute de progrès technique, l’exploitation des mines déclina et cessa même au XVIIIe siècle.
Potosí
v. de Bolivie, à 3 960 m d'altitude; 113 380 hab.; ch.-l. du dép. du m. nom.
— Ville très pittoresque. Textiles, fonderies d'étain.
— D'importantes mines d'argent y furent exploitées (XVIe-XVIIIe s.).
Encyclopédie Universelle. 2012.