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PORTAIL
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PORTAIL

On entend généralement par le terme de portail l’ensemble architectural qui s’organise autour d’une porte. Dans sa forme la plus simple, le portail se compose de montants verticaux ou piédroits qui encadrent la porte elle-même et qui supportent soit une poutre transversale, le linteau, soit un arc. À cela peuvent venir s’ajouter des éléments annexes tels que le tympan, fait généralement de dalles de pierre qui remplissent l’espace semi-circulaire créé par l’arc, et le trumeau, étai vertical placé sous le linteau pour éviter sa rupture. Le portail est, en outre, généralement ébrasé vers l’extérieur pour compenser la trop grande épaisseur du mur: cet ébrasement se traduit par de nombreux ressauts autour des piédroits et par de nombreuses voussures, arcs concentriques en retrait les uns par rapport aux autres, autour du cintre de la porte. Les styles roman et gothique ont fait de ces portails un lieu d’élection privilégié pour rassembler les grands thèmes sculptés de l’iconographie chrétienne.

portail [ pɔrtaj ] n. m.
XIIIe; portal « grand panneau de bois qui sert de porte » v. 1200; de porte
1Grande porte, parfois de caractère monumental. Portail du parc d'un château, d'une cour de ferme. Pylônes d'un portail. « Elle les avait accompagnés jusqu'au portail en fonte d'art » (Toulet).
Portail d'une cathédrale, d'une église, comprenant la porte, son ébrasement, son appareil architectural. Le portail royal de Chartres. Les portails nord et sud. « Le portail méridional a des chapiteaux étranges et une grosse nervure-archivolte profondément fouillée » (Hugo).
2Porte commandant l'entrée principale d'une habitation particulière ou d'un immeuble. Le portail d'un jardin.
3(1998; angl. amér. portal) Inform. Site d'accès au réseau Internet, dont la page d'accueil propose une gamme de services et permet d'accéder à d'autres sites.

portail nom masculin (ancien français portal, grande porte) Composition monumentale faite d'une ou plusieurs portes sur une façade d'un édifice, spécialement d'une église importante. (Les portes des grands portails médiévaux, en France, sont en général surmontées d'un linteau et d'un tympan sculptés, que protègent les rouleaux successifs de la voussure, retombant sur des ébrasements ornés de statues et de médaillons. Un pilier ou trumeau peut soulager le linteau en son milieu.) Chacune des portes faisant partie de cette composition. Autrefois, la façade elle-même percée de ces portes. Porte principale de grande largeur ou de caractère monumental d'un parc, d'une ferme, etc. Informatique Site conçu pour être le point d'entrée sur Internet et proposant aux utilisateurs des services thématiques et personnalisés.

portail
n. m. Entrée principale d'un édifice, d'un parc, etc.
|| Porte monumentale d'un édifice religieux.

⇒PORTAIL, subst. masc.
Entrée, souvent monumentale, d'un édifice ou d'une propriété, comportant une porte de grande dimension; p.méton., cette porte. Pierre, non sans effort, ouvrit les battants de la vieille porte, et le baron de Sigognac passa sous le portail éclairé d'une manière fantastique par les reflets de la torche (GAUTIER, Fracasse, 1863, p.456). Les vantaux du portail tapèrent, rabattus comme par un coup de vent fou, et des hommes à grands chapeaux de paysans se jetèrent dans la cour (POURRAT, Gaspard, 1931, p.6).
En partic. Entrée monumentale d'un édifice religieux intégrée dans la façade; p.méton., la porte ou les portes elles-mêmes de cette entrée. Portail d'une cathédrale; portail central; portails latéraux. À l'arrivée à l'église, on ouvre le grand portail pour accueillir le cortège [du baptême] avec honneur, mais souvent l'enfant pauvre ou le «bâtard» n'a droit qu'à la petite porte [Normandie] (MENON, LECOTTÉ, Village Fr., 1, 1954, p.81). V. archivolte ex. 2, gable ex., intrôner rem. s.v. introniser ex.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Plur. des portails. Ac. 1718-1798: ,,autrefois on disait portaux au pluriel, mais il n'est plus d'usage``. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 portal «grand panneau de bois servant de porte» (BENOIT, Troie, 22884 ds T.-L.); id. subst. plur. portaus (ID., ibid., 16003, ibid.); déb. XIIIes. portail (Floire et Blancheflor, éd. M. Pelan, 2551); 2. 1606 «façade d'une église où est la porte principale» (CRESPIN); 1688 «grande porte d'une église ou d'un temple» (RICH. t.2). Dér. de porte1; portail s'est substitué à portal par suite d'une confusion partie du plur. portaux dont la terminaison -aux corresp. à la fois à -al et -ail du sing. Fréq. abs. littér.:629. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 1166, b) 539; XXes.: a) 713, b) 961. Bbg. QUEM. DDL t.9.

portail, ails [pɔʀtaj] n. m.
ÉTYM. V. 1170; portal « grand panneau de bois qui sert de porte », v. 1160; de 1. porte.
1 Grande porte (1. Porte), grande entrée, parfois de caractère monumental (→ Bâtiment, cit. 7). || Portail du parc d'un château, d'une cour de ferme. || Pylônes d'un portail.Portail fait d'une grille de fer. || Vantaux d'un portail. || Fermer, ouvrir un portail (→ Diable, cit. 40).REM. Le pluriel portaux se rencontre encore au XVIIe siècle (cf. La Fontaine, Contes, « Les Rémois »). On dit aujourd'hui des portails.
1 Elle les avait accompagnés jusqu'au portail en fonte d'art, et d'art moderne, où « sur les pylônes », comme elle-même disait aussi, se lisait en lettres gothiques : Castel Castabala.
P.-J. Toulet, la Jeune Fille verte, V.
Spécialt. || Portail d'une cathédrale, d'une église, comprenant la porte proprement dite avec son ébrasement, son appareil architectural ou, au sens large, la partie de la façade monumentale dans laquelle s'ouvre cette porte (par ex., dans une cathédrale gothique, toute la partie inférieure de la façade). || « Il ne faut pas confondre les portails, qui font partie intégrante des façades, avec les porches qui sont toujours construits hors-d'œuvre » (Réau). || Accessoires, éléments d'un portail (archivolte, gable, linteau, pieds-droits, statues, trumeau, tympan, voussures…). || Portail creusé en ogive (→ Façade, cit. 3). || Portail central accompagné de deux ou de quatre portails latéraux disposés symétriquement. || Le portail royal de Chartres (→ Maître, cit. 84). || Portail des façades nord et sud du transept (portail nord, portail sud).
2 Le portail de l'église (la cathédrale de Bourges), auquel on arrive par un perron de douze marches, a cent soixante-neuf pieds de largeur. Le bas-relief au-dessus de la porte principale représente le jugement dernier.
Stendhal, Mémoires d'un touriste, t. I, p. 250.
3 Je suis retourné une seconde fois à l'église (…) Le portail méridional a des chapiteaux étranges et une grosse nervure-archivolte profondément fouillée. Le tympan à angle obtus porte une peinture byzantine du Crucifiement encore parfaitement visible et distincte.
Hugo, le Rhin, XIII.
2 Porte qui commande l'entrée principale d'une habitation particulière ou d'un immeuble. || Le portail d'un jardin.
3 (1988; emprunt adapté à l'angl. des États-Unis portal « portail, porte »). Inform. Site d'accès au réseau Internet, dont la page d'accueil propose une gamme de services et permet d'accéder à d'autres sites. || « Ce portail offre en outre un bouquet de services et met à disposition de ses membres (…) un agenda, des blocs-notes, un service de gestion de compte en banque, de consultation boursière ou encore un dictionnaire » (le Monde, 7 juin 2000, p. 2).

Encyclopédie Universelle. 2012.