PLOESTI
PLOESTI ou PLOIESTI
Huitième ville de Roumanie, avec 252 000 habitants en 1992, et grand centre de la première région pétrolière du pays, située en Munténie, sur le piémont méridional de l’arc des Carpates, Ploe ルti fut d’abord une ville de contact entre la montagne et la plaine danubienne, jouissant d’une position privilégiée sur l’axe Bra ルov-Bucarest où fut construite la première voie ferrée du pays. La ville en conserve une fonction de plaque tournante desservant la Transylvanie, la Moldavie et le bas Danube, la Munténie et Bucarest.
C’est surtout la mise en exploitation des hydrocarbures qui, à la fin du XIXe siècle, provoqua son développement rapide, bouleversant les paysages de la Podgoria qui l’entoure. Les sièges d’extraction se concentrent, il en est de même des raffineries, dont la capacité augmente afin de traiter aussi le brut venu par pipeline d’Olténie et de Moldavie; les techniques de cracking par catalyse l’emportent sur le cracking thermique. S’y ajoutent un très gros secteur de pétrochimie dans deux unités de la banlieue, Brazi pour les matières plastiques et les détergents, Floresti pour le caoutchouc synthétique, et un très gros secteur d’outillage pétrolier largement exportateur vers les pays du Tiers Monde (installations de forages). Activités et paysages sont donc sous le signe du pétrole, et Ploe ルti organise l’activité d’une vaste zone péri-urbaine; elle attire une main-d’œuvre venue de Moldavie et du Baragan; cela donne à toute la région une intense animation et une circulation souvent embouteillée qui se prolonge sur toute l’aire industrialisée entre Pite ルti, Bucarest et Cimpina. La ville elle-même n’a pas grande originalité: la rapidité de sa croissance et les bombardements de 1944 n’ont pas laissé de ville ancienne; le centre est moderne, aéré, verdoyant; de grands ensembles de logements sociaux l’entourent, mais ceux-ci sont bloqués dans leur extension par la ceinture industrielle et ferroviaire; la ville souffre, en outre, des effets de la pollution des industries pétrolières.
Encyclopédie Universelle. 2012.