⇒RENARDER, verbe
A. — Empl. intrans., vx. Se comporter en renard, déployer des ruses. Il aimera toujours mieux Renarder, pour parvenir à ses fins, que de développer la franchise d'un caractère brusque, mais vrai (MERCIER Néol. 1801, p. 219).
B. — Empl. trans., pop., vieilli. Vomir. Synon. aller au renard, écorcher le renard, piquer un renard. Absol. Vous me permettrez d'aller renarder dans le kiosque de madame Amaury? (...) Le clerc (...) gagna le kiosque (...) avec la grâce têtue des insectes qui décrivent leurs interminables zig-zags (BALZAC, Modeste Mignon, 1844, p. 249).
— P. métaph. Le journal fameux où il renarde sa prose (...) double son tirage les jours où le nom du Coryphée rutile au sommaire (BLOY, Désesp., 1886, p. 260).
Prononc.:[], (il) renarde [-]. Étymol. et Hist. 1. Fin du XIVe s. « agir avec ruse » (E. DESCHAMPS, Œuvres compl., éd. Queux de St-Hilaire, t. 1, p. 146); 2. 1576 « vomir » (M. SASBOUT, Dict. flameng-françoys, Anvers, s.v. spouwen d'apr. FEW t. 16, p. 690b). Dér. de renard; dés. -er. Bbg. COUNSON (A.). Noms épiques entrés dans le vocab. commun. In: [Mél. Chabaneau (C.)]. Rom. Forsch. 1907, t. 23, p. 411.
renarder [ʀ(ə)naʀde] v. intr.
ÉTYM. 1288; de renard.
❖
1 Fig., rare. Ruser.
2 Trans. (1576). Pop. Vomir (⇒ Renard, I., A., 4.). Fig. || « Un journal fameux où il renardait sa prose » (Bloy, le Désespéré, p. 196).
Encyclopédie Universelle. 2012.