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⇒PLATIER, PLATIN, subst. masc.

GÉOL. Haut fond sous-marin horizontal ou estran rocheux pouvant supporter une plage; partie d'une plage qui paraît à marée basse. En longeant le platin du banc de sable, il avait vu au lac une mer de canards (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p.69). De l'extérieur vers l'intérieur [d'un atoll], on peut distinguer: —la pente externe assez raide (...). —le platier du récif, portant les îles qui jalonnent l'atoll à marée haute. En effet la plus grande partie du platier est immergée aux hautes mers; sa surface bosselée est creusée de chenaux (N. THÉOBALD, A. GAMA, Géol. gén. et pétrologie, Paris, Doin, 1969, pp.381-382). Lorsqu'on se promène à marée basse sur le platier du récif, on peut retrouver les vestiges de navires anciens désintégrés depuis longtemps par les tarets et les cyclones (J. STEVENS, Voyages dans l'abîme, 1973 ds GRUSS 1978).

Rem. GRUSS 1978 note que platier se dit pour les régions tropicales et platin pour les régions tempérées. Les dict. du XIX^e s. n'attestent que platin.

REM. Plature, subst. fém., synon. Les platures coralliennes sont les sommets, plats, de bancs de coraux installés sur des hauts-fonds de largeur médiocre, généralement allongés perpendiculairement ou parallèlement aux houles dominantes (Encyclop. univ. t.13 1972, p.1035). Voir GEORGE 1970, s.v. platier.

Prononc.:[platje], []. Étymol. et Hist.A. Platier 1. 1470 «terrain plat» (Comptes de la ville de Doullens pour l'année 1470, p.p.B. H. J. Weerenbeck, Paris, 1932, p.42); actuellement dial. (Loire maritime ds FEW t.9, p.49b); 2. 1969 mar. (N. THÉOBALD, A. GAMA, loc. cit.); cf. 1970 (GEORGE qui le donne synon. de platin). B. Platin 1. 1611 mar. «haut fond, banc de sable dont la surface affleure à marée basse» (COTGR.); 2. 1691 platain «côte plate de mer» (OZANAM); 1903 platin (Nouv. Lar. ill.). Dér. de plat¹; A suff. -ier, B suff. -in.

platin [platɛ̃] n. m.

ÉTYM. 1611; « pays plat », fin XV^e; de plat.

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1 Vx ou régional. Partie d'une plage qui se découvre à marée basse. ⇒ Estran.