⇒PALOTIN, subst. masc.
Littér., iron. [P.allus. aux Palotins, personnages d'A. Jarry, notamment acolytes et exécutants du père Ubu] Personne de second ordre, subalterne falot, paltoquet. Tu as su peut-être la maladie de H. de R. Il a été si bas que je l'ai réellement plaint, car après tout il est bien plus agréable que les hurleurs ou palotins circumvoisins (VALÉRY, Corresp. [avec Gide], 1900, p.377). On les appelle toujours «Monsieur le Ministre», même s'ils l'ont été seulement vingt-quatre heures (...). Quand tu t'adresses à quelqu'un, à un zèbre, à un palotin, enfin à un monsieur très bien, c'est-à-dire à un type quelconque, donne-lui toujours tous ses titres, et même ceux qu'il n'a pas (DUHAMEL, Nuit St-Jean, 1935, p.15).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1895 (JARRY, Ubu, II, 2, p.48). Dér. de palot3; suff. -in. Fréq. abs. littér.:13.
palotin [palɔtɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1888, Jarry, Ubu roi; création plaisante désignant les conspirateurs alliés à Ubu, et devenus ses courtisans, p.-ê. dér. de 2. palot « homme stupide ».
❖
♦ Littér., plais. Personnage insignifiant (avec influence de pâlot, falot…). → 2. Boulotter, cit. 1.
0 Quand tu t'adresses à quelqu'un, à un zèbre, à un palotin, enfin à un monsieur très bien, c'est-à-dire à un type quelconque, donne-lui toujours tous ses titres, et même ceux qu'il n'a pas.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, IV, I.
♦ Personnage officiel plus ou moins ridicule.
Encyclopédie Universelle. 2012.