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PHNOM PENH

PHNOM PENH

Capitale du Cambodge, située au cœur de la plaine alluviale du Mékong, région vitale du pays, dans une position remarquable, au carrefour des Quatre-Bras que forment la confluence du Tonlé Sap et du Mékong, le Bassac et le Mékong inférieur. Phnom Penh est née de l’implantation, en 1434, de la résidence royale dans l’axe des Quatre-Bras, après la chute d’Angkor sous les coups des Siamois. Jusqu’en 1883, date de l’intervention française, Phnom Penh reste limitée au bourrelet de berge (3 km sur 100 à 300 m de largeur) portant la cité royale et des quartiers marchands et artisanaux (chinois et vietnamiens) très limités. La période coloniale va donner à la ville une nouvelle extension, par d’importants travaux de remblaiement de l’arrière-berge jusque-là inondable, permettant ainsi à la ville de s’agrandir vers le nord et vers l’ouest. Des quartiers résidentiels khmers se développent au sud du palais royal, le centre est occupé par des quartiers chinois qui concentrent les activités commerciales, et au nord se situe le quartier français, composé de villas entourées de jardins, d’immeubles administratifs et de services commerciaux liés au port qui lui fait face. Toute la périphérie a été peu à peu occupée par une ceinture de «villages» — constructions légères sur pilotis —, reculant sans cesse vers l’ouest devant la poussée de l’urbanisation qui s’est particulièrement développée après 1958, avec notamment la création d’ensembles universitaires et de nouveaux quartiers résidentiels. Phnom Penh demeure une ville administrative et commerciale aux activités industrielles peu développées (industries alimentaires et mécaniques). Elle comptait, en 1970, plus de 600 000 habitants, mais les bouleversements de populations sous le régime des Khmers rouges avaient réduit ce chiffre, en 1981, à 400 000 habitants environ. Depuis lors, la population de cette ville a doublé, atteignant 800 000 habitants selon les estimations de 1989.

capitale et principal port fluvial du Cambodge, au confl. du Mékong inférieur et du Mékong supérieur, du Tonlé Sap et du Bassac (Quatre-Bras); env. 920 000 hab. (estimation 1994). Centre commercial; industr. alimentaires, textiles et du bois.

— Fondée au XVe s., cap. du pays jusqu' au XVIe s., la ville redevint cap. en 1866. La ville moderne, bâtie au temps du protectorat français, possède de larges avenues aérées. Les Khmers rouges entrèrent dans Phnom Penh le 17 avril 1975 et entreprirent d'en déporter les habitants à la campagne. En 1979, les Khmers rouges en furent chassés par les troupes vietnamiennes. Depuis le retour de la paix en 1991, la ville retrouve, peu à peu, son animation d'antan.

— Musée national d'art khmer.