⇒MÉNECHME, subst. masc.
Littér., peu usité, au plur. Deux personnes qui ont entre elles une ressemblance telle qu'on les prendrait pour jumelles. L'homme est double. Il est fait de deux jumeaux, de deux ménechmes étroitement et indissolublement unis (POMMIER, Athéisme, 1857, p. 174).
— Au sing. Personne qui présente une ressemblance frappante avec une autre. Synon. sosie C'est son ménechme (LITTRÉ). À Rome, au café del Greco, via de Condotti, on m'a présenté à mon ménechme, qui était, sans doute, fort bien au moral, mais j'ai été choqué de le trouver si peu beau: c'est une leçon (STENDHAL, Corresp., 1825, p. 411).
— Emploi adj. Ces cavaliers ménechmes, ce chevaucheur siamois à double tête (LA VARENDE, Homme aux gants, 1943, p. 149).
Prononc.: []. Étymol. et Hist.1803 subst. plur. «deux personnes qui ont entre elles une ressemblance frappante» (BOISTE); 1819 sing. «personne qui ressemble parfaitement à une autre» (ibid.: l'homme le plus extraordinaire a eu son menechme). Du nom des Ménechmes, personnages d'une comédie de Plaute († 184 av. J.-C.), qui étaient frères jumeaux; cette comédie a été imitée par Regnard en 1703; les Ménechmes ou les Jumeaux. Bbg. Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1913, t. 45, p. 170.
ménechme [menɛkm] n. m.
ÉTYM. 1803 au plur.; 1819 au sing.; du nom de deux frères jumeaux, personnages d'une comédie de Plaute, imitée par Regnard (les Ménechmes ou les Jumeaux, 1705).
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♦ Rare. Se dit de deux personnes qui ont entre elles une ressemblance frappante. ⇒ Jumeau, sosie (→ Famille, cit. 6).
1 Une surprise horrible leur fit couler à tous deux un sang glacé dans les veines (…) En effet, deux Ménechmes ne se seraient pas mieux ressemblé. Ils dirent ensemble le même mot : — Lord Dudley doit être votre père ?
Balzac, la Fille aux yeux d'or, Pl., t. V, p. 322.
2 Dès que les jumeaux de Simeuse se montrèrent et descendirent de cheval, il y eut un cri général de surprise, causé par leur étonnante ressemblance : même regard, même voix, mêmes façons (…) Leur mise, absolument la même, aidait encore à les prendre pour de véritables Ménechmes.
Balzac, Une ténébreuse affaire, Pl., t. VII, p. 545-546.
Encyclopédie Universelle. 2012.