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PERM
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De toutes les villes de l’Oural, Perm est celle qui a connu le passé le plus brillant: dès la célèbre expédition guerrière entreprise par Ermak Timofeïevitch en 1580 à destination de l’Est, un petit poste fut créé dans la vallée moyenne de la Kama, avantageusement situé sur la terrasse fluviale de la rive gauche, non loin de la confluence de la Tchoussovaïa. Bien que les gisements de sel et de fer contenus dans le sous-sol des hautes vallées de la Kama et de la Tchoussovaïa aient été très vite mis en exploitation à la diligence de la famille des Stroganov, la fortune de la place-forte qui en défendait les accès ne se dessina qu’en 1723, lorsque les pouvoirs publics y créèrent une fonderie de cuivre dont le premier directeur fut un capitaine suédois fait prisonnier à Poltava. La petite agglomération reçut, en 1781, le nom de Perm et le statut de ville, la direction des mines de l’Oural y fut installée et y demeura jusqu’en 1830, date à laquelle elle fut transférée à Ekaterinbourg. Redevenue alors simple chef-lieu d’un district de la province d’Oural, Perm n’en connut pas moins une croissance rapide en raison de son rôle de port fluvial sur la Kama et de nœud de communication routier et fermé desservant les voies qui franchissaient l’Oural. La ville, après n’avoir compté que 1 610 habitants en 1772 et 45 000 en 1897, atteignait 306 000 habitants en 1939, 629 000 en 1959 et 1 099 000 en 1992.

De nombreuses industries s’y sont développées, les unes, comme la papeterie et l’industrie des engrais minéraux utilisent les matières premières locales, alors que les autres, telles que la métallurgie ou les constructions mécaniques, font venir leurs matières premières des centres sidérurgiques de l’Oural oriental. Bien que les premiers puits productifs du Second Bakou soient entrés en exploitation au voisinage de Perm, la production locale d’énergie demeure insuffisante face aux besoins, et la ville doit importer la plus grande partie du pétrole et de l’électricité consommés par ses entreprises. Aussi, la difficulté des approvisionnements énergétiques jointe à une situation excentrique par rapport aux grands axes actuels de la circulation transouralienne interdisent à Perm d’espérer un essor aussi brillant que celui de ses rivales: Samara, Ekaterinbourg, Tcheliabinsk.

permanence [ pɛrmanɑ̃s ] n. f.
• 1370; lat. médiév. permanentia
1Caractère de ce qui est durable; longue durée de qqch. continuité, stabilité. « le sentiment écrasant de la permanence de la nature » (Balzac). constance, identité.
2(1875) Service chargé d'assurer le fonctionnement ininterrompu d'un organisme. aussi astreinte. Les bureaux sont fermés le samedi mais il y a une permanence. Assurer, tenir une permanence ( permanencier) . Être de permanence (aussi service) . Par méton. Local où fonctionne ce service. Permanence d'un commissariat de police. Permanence électorale.
Absolt Salle d'études où est constamment assurée la surveillance d'élèves qui, pour quelque raison, ne sont pas en classe. Abrév. fam. perm [ pɛrm ]. « Le jeudi et le dimanche, pour éviter la promenade, je me glissais à la Permanence » (Giraudoux).
3Loc. adv. EN PERMANENCE : sans interruption. ⇒ constamment, continûment, toujours. Assemblée qui siège en permanence. « La révolution en permanence ou la guerre en permanence » (Camus). Il s'est installé en permanence à la campagne (cf. À demeure). Par ext. Très souvent, sans laisser de répit. Elle le taquine en permanence.
⊗ CONTR. Altération, conversion, évolution, interruption, modification . 2. Devenir. Fuite, instabilité . Intermittence. permission [ pɛrmisjɔ̃ ] n. f.
• 1404; par la Dieu permission « par la volonté de Dieu » 1180; lat. permissio
1Action de permettre; son résultat. autorisation. Demander, obtenir, donner la permission de faire qqch. acquiescement, consentement. Agir avec, sans la permission de qqn. approbation. Fam. Avoir la permission de minuit, de sortir jusqu'à minuit. — Avec votre permission (formule de politesse) :si vous le permettez (cf. Sauf votre respect). Dr. Permission de voirie, de stationnement.
2(1836) Congé accordé à un militaire (abrév. fam.perm(e) [ pɛrm ] ). Soldat en permission. permissionnaire. Le « restaurant où j'avais dîné avec Saint-Loup, un soir de perme » (Proust). Par ext. Détenu en permission.
Par ext. Temps de ce congé. Se marier pendant sa permission.
Titre de permission. Le sous-officier remplit « une permission restée en blanc » (Courteline).
⊗ CONTR. 1. Défense, empêchement, interdiction.

perm ou perme nom féminin Familier. Permission (autorisation d'absence) ou permanence (salle de classe).

Perm
(de 1940 à 1957 Molotov) v. de Russie, dans l'Oural, sur la Kama; ch.-l. de prov.; 1 087 000 hab. Centre industriel.

1. perm ou perme [pɛʀm] n. f.
ÉTYM. 1885, Esnault; apocope de permission.
Fam. Permission (cit. 4) militaire. || Avoir une perm. || Soldat en perme. || Sucrer (supprimer) les permes.
0 Des permes ! Faut croire qu'on vous trouvait trop gonflés (…) Est-ce que nous avions des permes en 14 ?
Sartre, la Mort dans l'âme, p. 211.
HOM. 2. Perm ou perme.
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2. perm ou perme [pɛʀm] n. f.
ÉTYM. XXe; apocope de permanence.
Argot des lycées. Permanence. || Aller en perm. || Avoir une heure de perme entre le cours de math et la gym.
HOM. 1. Perm ou perme.

Encyclopédie Universelle. 2012.