⇒MAXIMATION, subst. fém.
Action de maximaliser (dér. s.v. maximal), de porter quelque chose au plus haut point, au plus haut degré. Maximation du revenu net, des bénéfices, des ressources. Tout effort de croissance d'une firme suppose un prélèvement sur ces bénéfices bruts actuels. Il implique donc une préférence donnée à la maximation du profit de la période sur la maximation des avoirs dans la durée (Univers écon. et soc., 1960, p.1-5).
REM. Maximisation, subst. fém., synon. Alors que la vie d'une entreprise est par essence profondément complexe et conflictuelle, la théorie économique réduit celle-ci à une représentation organique simple, sans conflits, rationnelle, et ayant un objectif unique: la maximisation du profit (H. LEPAGE ds Réalités, mars 1974, p.21, col. 3).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1. 1852 (PROUDHON, Révol. soc., p.165: [le 2 décembre] ne fera pas que la maximation des fortunes cesse d'être une idée contradictoire), emploi isolé; 2. 1958 «action de porter au maximum» (ROMEUF, s.v. monopole). Dér. de maximum; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér.:67. Bbg. MACK. t.1 1939, p.265 (s.v. maximisation).
ÉTYM. Mil. XXe, maximation; maximisation, 1930; de maxima, maximiser, et -ation, par l'angl. maximation (1891), de to maximate, et maximization.
❖
♦ Didact. (Écon.). Action de porter à son maximum. — Syn. : maximalisation.
1 Si la raison d'être du monopole demeure la maximation du gain monétaire, il reste vrai que le monopole est un régime moins favorable à l'intérêt général que la concurrence.
2 (…) le choix effectif n'est pas le résultat d'une procédure de décision rationnelle fondée sur une information parfaite et visant un objectif bien déterminé (la maximisation du profit), mais se fait sur une information toujours imparfaite et « coûteuse », à travers le processus sociologique de « décision » au sein de la bureaucratie dirigeante (…)
Cornelius Castoriadis, les Carrefours du labyrinthe, p. 242.
Encyclopédie Universelle. 2012.