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PASSIFLORE

PASSIFLORE

La composition chimique des passiflores (Passiflora incarnata L.; P. coerulea L.; passifloracées) est encore assez mal connue. Elles contiennent en particulier, pour principes actifs, des matières résineuses, un alcaloïde, un composé cyanogénétique (présent seulement chez P. coerulea , qui est aussi très riche en vitamine C), beaucoup de calcium. La plante, originaire d’Amérique tropicale, est entrée dans la matière médicale en 1867, à la suite des travaux de Phares, aux États-Unis. C’est un excellent sédatif nervin, sans effet stupéfiant ni toxicité, provoquant tout au plus une certaine hypotonie intestinale à doses excessives. Également antispasmodique, hypotensive, analgésique, elle donne de bons résultats dans l’insomnie nerveuse, seule ou avec des synergiques: aubépine, saule blanc, valériane. Elle est indiquée aussi dans la migraine d’origine nerveuse, les névralgies, l’angoisse, la nervosité, les spasmes, les suites d’éthylisme et de morphinomanie. Les préparations aqueuses sont peu actives (l’eau précipitant les substances résineuses): on donnera la préférence à la teinture, sous contrôle médical.

• 1808; lat. bot. passiflora « fleur de la passion »

n. f. Liane tropicale ornementale qui tire son nom de la forme de ses pièces florales, évoquant les instruments de la Passion (couronne d'épines, clous, lance) et dont le fruit, comestible, est le fruit de la Passion ou grenadille. Syn. (Antilles fr., Guyane, Haïti, Réunion) barbadine, (Haïti) grenadia et grenadine.

⇒PASSIFLORE, subst. fém.

BOT. Plante grimpante, ligneuse, originaire d'Amérique du Sud, poussant dans les régions chaudes, dont la fleur en forme d'étoile a des organes évoquant les instruments de la Passion du Christ et dont le fruit jaune orangé (fruit de la Passion) est comestible. Synon. barbadine, fleur de la passion, grenadille. À la fin d'avril, tout est fleur. (...) les jasmins et les passiflores courent ensemble le long des murs (ABOUT, Grèce, 1854, p.132).

— P. méton. Fleur de la passiflore. Parce qu'une fleur (la passiflore) porte sur elle les instruments de la passion, il est sacrilège d'en faire présent à une personne d'une autre religion (PROUST, Past. et mél., 1919, p.190).

Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep.1878. Étymol. et Hist. 1808 (J. de bot., t.1, p.96). Empr. au lat. sc. passiflora «id.» 1735 (LINNÉ, Syst. Nat., Regnum vegetabile, gynandria. Pentandria. Passiflora) d'apr. le nom flos passionis donné dès 1737 par Linné (v. NED, s.v. passiflora), formé des élém. passi-, de passio, -onis, v. passion et de -flora, de -florus, de flos, floris «fleur».

DÉR. Passiflorine, subst. fém., pharm. Alcaloïde extrait de la racine d'une passiflore (d'apr. DUVAL 1959); p.méton., médicament qui en est tiré. La Passiflorine est une préparation liquide (...). Dose moyenne: deux cuillerées à café par jour (WEITZ, Formulaire médic. nouv., 1935, p.319). — []. — 1^re attest. 1842 (Ac. Compl.); de passiflore, suff. -ine.

passiflore [pasiflɔʀ] n. f.

ÉTYM. 1808; « anémone », 1542, latinisation de passe-fleur; lat. bot. passiflora « fleur de la Passion », la forme de ses organes rappelant les instruments de la Passion du Christ.

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♦ Bot. Plante à larges fleurs étoilées (Pariétales; famille Passifloracées), présentant des filaments en son centre (comparés à la couronne d'épines), un pistil muni de trois styles (comparés aux clous de la Passion, → Fruit de la Passion), et à feuilles aiguës (comparées à la lance). || Passiflores ornementales; passiflores à fruits comestibles (⇒ Barbadine, grenadille). || Fruit de la passiflore. ⇒ Maracudja, passion (fruit de la).