⇒GUERDON, subst. masc.
Vx, littér. Récompense. Ne me devez-vous pas merci d'amour et guerdon de loyauté (NODIER, Fée Miettes, 1831, p. 143). Le brandon Guerrier par qui Jupin donne honte et guerdon (MORÉAS, Sylves, 1896, p. 164). L'« Infinité », Ce guerdon que les diables ont désiré (CLAUDEL, Poés. div., 1952, p. 312).
Prononc. et Orth. : []. Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. Ca 1100 gueredun (Roland, éd. J. Bédier, 3409). De l'a. b. frq. « récompense », avec substitution du lat. donum « don, présent » à la syllabe - (cf. la forme latinisée widerdonum « récompense » attestée au IXe s., v. DU CANGE).
DÉR. Guerdonner, verbe trans., vx, littér. Récompenser. Merci! Que Dieu vous en guerdonne! (RICHEPIN, Chemineau, 1907, p. 153). Et le labeur est bon s'il se doit guerdonner De la faveur de celle Par qui la lyre au thracien sonner Tirait les arbres après elle (MORÉAS, Sylves, 1896, p. 168). — [], (je) guerdonne []. Att. ds Ac. 1694-1835). — 1re attest. ca 1050 guereduner (Alexis, éd. Chr. Storey, 277); de guerdon, dés. -er.
BBG. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 436.
guerdon [gɛʀdɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1080, gueredon; du francique widarlon « récompense », d'après le lat. donum « don », d'où la substitution de suffixe.
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Encyclopédie Universelle. 2012.