⇒GAIL, subst. masc.
Arg. Cheval. Les sorgueurs vont sollicer des gails à la lune (les rôdeurs vont voler les chevaux la nuit) (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 198).
— Expr. Vol au gail. Vol des chevaux (...). Un des plus fameux voleurs au gail (GRISON, Paris, 1882, p. 39).
REM. Gaille, subst. fém. Jument. — La sciure! ordonna César. — Y en a plus! fit Eugène... — Bon Dieu! ça va être doux pour les pattes des gailles! (VIALAR, Zingari, 1959, p. 13).
Prononc. : [gaj]. Étymol. et Hist. 1821 gayet, gail « cheval » (ANSIAUME, Arg. Bagne Brest, f ° 9 v °). Terme dial. empr. au lorr. gaille « chèvre », lui-même empr. de l'all. Geiss « id. » et p. métaph. « femme maigre », cf. pour ce dernier sens : Rethel gaille « vieille femme » (terme de mépris); Meuse « femme sèche et maigre » ds FEW t. 16, p. 28b. Le m. fr. galier « cheval » (1455, Procès des Coquillards ds SAIN. Sources t. 1, p. 97) se rattache à cette famille. L'a. fr. gaillofre « rosse » (ca 1307, G. GUIART, Royaux Lignages, éd. Wailly et Delisle, 12719) pourrait être à rapprocher de ces mots, cf. DEAF, col. 49-50. Bbg. SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 71; t. 2 1972 [1925], p. 72, 88; t. 3 1972 [1930], p. 188, 290, 346, 452.
ÉTYM. 1821; orig. incert., p.-ê. de grail, mot romani « cheval », par une altér. inexpliquée; ou de l'all. Gaul « cheval », ou encore de l'all. — et alsacien — Geiss « chèvre », et, fig., « mauvais cheval ».
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♦ Argot. Cheval. ⇒ Gaye.
REM. On trouve le mot au féminin pour désigner une jument.
0 Ta Petite si douce, c'est Bucéphale, merde ! L'hippogriffe ! le bourrin d'Attila ! La gaille de Gengis Khan !
René Fallet, Y a-t-il un docteur dans la salle ?, p. 153.
Encyclopédie Universelle. 2012.