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embecquer

⇒EMBECQUER, verbe trans.
A.— Donner la becquée à (un jeune oiseau). Synon. abecquer. Observer une hirondelle embecquant ses petits (Lar. Lang. fr.).
P. ext.
♦ Faire manger de force (une volaille) pour (l') engraisser (cf. Lar. 19e-Lar. Lang. fr.).
Fam. Fournir de la nourriture à (quelqu'un), (l')habituer à manger. On les embecque [les médecins] comme des pigeons; ils se laissent faire, et en six mois l'habitude est prise, ils sont gourmands sans retour (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 156).
B.— P. anal. Embecquer un hameçon. Y fixer un appât (cf. BAUDR. Pêches 1827).
Prononc. et Orth. :[]. Var. orth. embéquer, cf. BESCH. 1845, Ortho-vert 1966. Étymol. et Hist. 1. 1611 « donner la becquée à un oiseau » d'où fig. « faire la leçon à quelqu'un » (COTGR.); 2. 1827 pêche (BAUDR. Pêches); 3. av. 1870 « nourrir de force une volaille pour l'engraisser » (St-Germain-Leduc ds Lar. 19e). Dér. de bec; préf. en-; dés. -er. Fréq. abs. littér. :1.

embecquer [ɑ̃beke] v. tr.
ÉTYM. 1611; de em- (en-), bec, et suff. verbal.
1 Vx. Nourrir en donnant la becquée. Abecquer.
(1870). Techn. Gaver (une volaille). || Embecquer des oies.
2 (1827). Pêche. || Embecquer l'hameçon, y fixer l'appât.
3 Rare. Garnir le bec (et fig., la bouche) de…Au p. p. :
0 (…) Madame (…) née Daroux, au Perraux, de parents natifs de Bourges, banlieusarde typique, embecquée et ongulée de carmin (…)
Hervé Bazin, Cri de la chouette, p. 30.

Encyclopédie Universelle. 2012.