⇒CORROBORI(E), (CORROBORI, CORROBORIE)subst. fém.
[Chez les aborigènes australiens] Lieu de réunion consacré à des réjouissances communes ,,dont les chants et les danses forment le fond`` (J. O., 19 juill. 1872 ds LITTRÉ).
— P. méton. Ces réjouissances communes. On entre progressivement dans le domaine de la pure fantaisie et (...) on passe du rite commémoratif au corrobori vulgaire, simple réjouissance publique (DURKHEIM, Formes élém. vie relig., 1912, p. 544).
Prononc. et Orth. Seule transcr. ds LITTRÉ : kor-ro-bo-rie. Les dict. gén. écrivent corroborie. Ds la docum. on rencontre corrobori (cf. DURKHEIM, loc. cit.) Étymol. et Hist. 1872, 19 juill. (J. O., loc. cit.). Empr. à l'angl. corroboree « nom de la danse propre aux aborigènes australiens » (du nom primitif de cette danse dans la langue de Port Jackson, Nouvelles Galles du Sud, Australie) attesté en 1793 sous la forme cariberrie, puis corroboree en 1835 (NED).
corrobori [kɔʀɔbɔʀi] n. f. ou m.
ÉTYM. 1872, corroborie, in Littré, Suppl.; angl. corroboree « nom de la danse des aborigènes australiens », altér. de cariberrie (1793), d'un mot australien (Nouvelles Galles du Sud).
❖
♦ Ethnol. Chez les aborigènes australiens, Lieu où l'on chante et où l'on danse.
REM. 1. Les dict. font le mot du féminin; cependant les ex. rencontrés (→ cit. ci-dessous) attestent le masculin.
2. On écrit aussi corroborie et (graphie anglaise) corroboree :
0 Un corroboree australien, avec ses costumes et ses accessoires, ses épisodes où les danseurs miment le comportement de l'animal mythique, ne sépare pas cérémonie et théâtre (…)
A. Leroi-Gourhan, le Geste et la Parole, t. II, p. 207.
Encyclopédie Universelle. 2012.