⇒CONTREMANDER, verbe trans.
Vieilli. Décommander. J'y serai à vous attendre (sauf d'être contremandé) à partir de 7 heures (VILLIERS DE L'I.-A., Corresp., 1888, p. 229). Je contremandais le départ de mon état-major pour Neuilly (JOFFRE, Mém., t. 2, 1931, p. 429).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Cf. contre-. Étymol. et Hist. [Ca 1176 (CHRÉTIEN DE TROYES, Cligès, éd. W. Foerster, 1966, leçon du ms. Bibl. Nat. fr. 1374 : Fu contremandez li messages)]; ca 1190 (Renart, éd. M. Roques, XI, 12584). Composé de contre- et de mander. Fréq. abs. littér. :23.
contremander [kɔ̃tʀəmɑ̃de] v. tr.
ÉTYM. 1175; de contre-, et mander.
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1 Vx. Avertir (qqn) de ne pas exécuter un ordre donné. || Les personnes convoquées ont été contremandées.
2 Littér. Décommander. || Contremander un dîner. ⇒ Annuler.
1 (Je vais) Contremander aussi notre voiture prête.
Molière, l'Étourdi, V, 3.
2 (…) celui-ci (Pétion) une heure avant le tour, contremanda la revue.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., t. I, p. 931.
3 Le télégramme avait apporté la nouvelle de l'insurrection à Paris trop tard pour qu'on pût contremander la fête (…)
M. Yourcenar, Archives du Nord, p. 169.
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CONTR. Confirmer.
DÉR. Contremandement.
Encyclopédie Universelle. 2012.