⇒BLOUM, subst. masc.
Pop. Chapeau d'homme. Il est rien moche, ton bloum; tu l'as acheté à la boutique à treize? (A. BRUANT, Dict. fr.-arg., 1901, p. 50) :
• 1. Les manœuvres ont paré l'échelle... Ils avalent tous d'un coup leurs chiques. Ils accrochaient alors leurs « bloums » après leurs vestons d'alpaga...
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 257.
— Arg. des casernes. Réserviste :
• 2. On les appelait bloum à cause de leurs képis défoncés, ressemblant mieux à un chapeau de civil (Marcel Schwob, Écho de Paris).
FRANCE 1907.
Orth. — Pour la forme bloum, cf. L. RIGAUD, Dict. de l'arg. mod., 1881, p. 45 : ,,Bloum. Chapeau haute forme, — dans le jargon des voyous``; J. RICTUS, Les Soliloques du pauvre, 1919, p. 80, 160 : ,,Ton bloum? y dat' du grand Empire!``, ,,Quant à mon bloum, ah! parlons-en``. Pour la forme bloumard, cf. A. BRUANT, Dict. fr.-arg., 1905, p. 97 : ,,Chapeau (...) Bloumard``. Pour la forme blum, cf. E. TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, p. 355.
Étymol. ET HIST. — 1881 bloum « chapeau haute-forme » (L. RIGAUD, Dict. de l'arg. mod., p. 45); 1938 blum (J. DE LA VARENDE, Le Centaure de Dieu, p. 209); d'où a) 1897 « chapeau d'homme » (J. RICTUS, Les Soliloques du pauvre, 1919, p. 160); 1892 bloumard (TIMM.); b) av. 1905 « réserviste », supra ex. 2.
Orig. inconnue (FEW t. 21, p. 527b); ESN. 1966 mentionne d'apr. le Bottin de 1880 des commerçants en poils de chapellerie, cuirs et peaux du nom de Blumenthal; bloumard, dér. de bloum; suff. -ard.
STAT. — Fréq. abs. littér. :1.
bloum [blum] n. m.
ÉTYM. 1881, « chapeau haut de forme »; orig. inconnue, p.-ê. nom propre de fabricant, Blumenthal.
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HOM. Bloom.
Encyclopédie Universelle. 2012.