⇒BAISANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.— Part. prés. de baiser.
II.— Adj., rare.
A.— Fam. Qui pratique couramment le baise-main :
• 1. Elle est suivie d'une Allemande à rougeurs, qui a été la maquerelle de Rothschild : semble en avoir gardé le baragouinage des banquiers allemands de Balzac; elle avait la spécialité de lui donner des religieuses en imitation. Une sous-Guimond, connaissant le Tout-Paris baisant et baisé; ...
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1869, p. 497.
B.— Pop. Qui baise, fait l'amour; p. ext. aimable, complaisant :
• 2. New-York c'est une ville debout. On en avait déjà vu nous des villes bien sûr, et des belles encore, et des ports et des fameux même. Mais chez nous, n'est-ce pas, elles sont couchées les villes, au bord de la mer ou sur les fleuves, elles s'allongent sur le paysage, elles attendent le voyageur, tandis que celle-là l'Américaine, elle ne se pâmait pas, non, elle se tenait bien raide, là, pas baisante du tout, raide à faire peur.
CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 231.
STAT. — Fréq. abs. littér. :329. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 588, b) 849; XXe s. : a) 544, b) 114.
baisant, ante [bɛzɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. 1869, Goncourt; du p. prés. de 1. baiser, au sens II.
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♦ Familier, vulgaire.
1 Qui baise. — Par ext. Qui excite le désir sexuel. ⇒ Bandant, sexy.
♦ Qui est disposé(e) à l'acte sexuel. — Par métaphore :
0 Mais chez nous, n'est-ce pas, elles sont couchées, les villes, au bord de la mer ou sur les fleuves, elles s'allongent sur le paysage, elles attendent le voyageur, tandis que celle-là, l'Américaine, elle ne se pâmait pas, non, elle se tenait bien raide, là pas baisante du tout, raide à faire peur.
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 186.
2 Fig. Excitant, passionnant. ⇒ Bandant.
Encyclopédie Universelle. 2012.