⇒ASSONER, verbe.
LITT., POÉSIE
1. Présenter une assonance :
• 1. Les vers de nos plus anciens poèmes n'ont pas de rimes, mais seulement des assonances. On dit que deux vers assonent entre eux quand leur dernière voyelle tonique est la même voyelle... il est indispensable que ces voyelles se prononcent pareillement, qu'elles aient le même timbre; ainsi un o ouvert ne saurait assoner avec un o fermé.
M. GRAMMONT, Petit traité de versification française, 1908, p. 30.
Rem. Attesté ds GUÉRIN 1892, DG (avec la mention néol.), ROB. et QUILLET 1965.
2. Faire usage d'assonances :
• 2. Rimez faiblement, assonez si vous voulez, mais rimez ou assonez, pas de vers français sans cela.
VERLAINE, Œuvres posthumes, t. 2, critiques et conférences, 1896, p. 282.
PRONONC. — Seule transcription ds DG : à-so-né.
assoner [asɔne] v. intr.
ÉTYM. 1892, Guérin; formé à partir de l'adj. assonant considéré comme un p. prés.; lat. assonare. → Assonance.
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♦ Didact. Présenter, produire une assonance.
0 Les assonances de l'ancienne langue sont naturellement fondées sur des prononciations disparues. C'est ainsi que, dans la Chanson de Roland, fleur (flur) et preux (prod) assonent avec poumon (pulmun), non (nun), baron.
F. Brunot et Ch. Bruneau, Précis de grammaire historique de la langue franç., p. 734.
Encyclopédie Universelle. 2012.