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ardélion

ARDÉLION, subst. masc.
Littér., fam. Homme qui fait l'empressé, se mêle de tout inopportunément :
1. Ô lecteurs du siècle! ardélions inoccupés qui vivez en courant et prenez à peine le temps de mourir...
T. GAUTIER, Les Jeunes-France, 1872, p. III.
2. ... vers la fin de sa vie il [Mistral] connut les inconvénients des trompettes de la renommée, les visites des ardélions tenant les mêmes propos, posant les mêmes questions...
L. DAUDET, Quand vivait mon père, 1940, p. 99.
Rem. Ac. 1798 donne le mot comme féminin.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1583 « homme qui fait l'empressé » (J. BAUDON, Trois Livres des charmes ds DELBOULLE, Recueil de vieux mots ds DG : Tous ces ardelions et impudents), qualifié de ,,familier`` par Ac. 1762 et Trév. 1771, ,,peu usité`` par Ac. 1835-1932, d',,inusité`` par LITTRÉ.
Empr. au lat. ardelio ou ardalio attesté au même sens dep. PHÈDRE (2, 51 ds TLL s.v., 481, 21).
BBG. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 282. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 351.

ardélion [aʀdeljɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1583; lat. ardelio, même sens; var. ardalio, probablt du grec ardaloun « troubler ».
Vx. Homme qui fait l'empressé, se mêle de tout, importune par ses offres de bons offices. Importun, officieux.
0 Grands prometteurs de soins et de services,
Ardélions sous le masque d'amis,
Sachez de moi que les meilleurs offices
Sont toujours ceux qu'on a le moins promis.
J.-B. Rousseau, Lettre à Racine, 12 juill. 1739.

Encyclopédie Universelle. 2012.