⇒AIGUILLONNEMENT, subst. masc.
Rare. Action d'aiguillonner. Résultat de cette action :
• 1. L'aiguillonnement d'un conducteur brutal blesse souvent les bêtes.
Nouv. Lar. ill., 1898.
— Au fig. :
• 2. ... je crois nécessaire à l'hygiène des idées un régime excitant, irritant; en un mot, une certaine griserie de la tête en bonne compagnie d'esprits, qui donne au système moral de l'homme de lettres la secousse et l'aiguillonnement qu'un excès donne au système physique...
E. et J. DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, p. 161.
Prononc. :[]. WARN. 1968 signale également, pour la 1re syllabe, une prononc. avec [] ouvert, dans le lang. soutenu.
Étymol. ET HIST. — XIIe s. fig. « action d'aiguillonner, piqûre » (Dialogus Anime conquerentis et rationis consolantis, XXX, 22-23 trad. en dial. lorr. ds Romania t. 5, p. 307 : Mas se tu sens ancore les molestes, et es tochiéz par les agulenemant, et botéz par la sugestion de char); sens propre encore au XVIe s. (PARÉ, XV, 40 ds LITTRÉ : Et sentira le patient prurit, avec un petit aiguillonnement); repris par LITTRÉ 1863; qualifié de rare ds QUILLET 1965.
Dér. du rad. de aiguillonner; suff. -ement (-ment1).
STAT. — Fréq. abs. litt. :2.
BBG. — BÉL. 1957.
aiguillonnement [egɥijɔnmɑ̃] n. m.
ÉTYM. XIIe; de aiguillonner.
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♦ Rare. Action d'aiguillonner; résultat de cette action. || L'aiguillonnement des bœufs.
Encyclopédie Universelle. 2012.