● Ève Fille d'Ève, femme, en général péjorativement, femme curieuse ou frivole. Ne connaître quelqu'un ni d'Ève ni d'Adam, ne pas le connaître du tout, n'avoir jamais entendu parler de lui. ● Ève (expressions) Fille d'Ève, femme, en général péjorativement, femme curieuse ou frivole. Ne connaître quelqu'un ni d'Ève ni d'Adam, ne pas le connaître du tout, n'avoir jamais entendu parler de lui.
Ève
nom attribué dans la Bible à la première femme, formée par Dieu à partir d'une côte d'Adam. S'étant laissé séduire par le Démon, qui avait pris la forme du serpent, elle cueillit le fruit défendu (que portait l'arbre de la connaissance du bien et du mal). Alors, Dieu chassa Adam et ève du Paradis terrestre et la condamna à enfanter dans la douleur.
⇒ÈVE, subst. fém.
[P. allus. à la première femme, selon la Genèse, née d'Adam et mère du genre humain, responsable du péché originel] La femme considérée comme éternel féminin. Ah! Paulin, si j'avais de quoi payer le cens, Je connaîtrais aussi ces billets de cinq cents Qui sont les pommes de nos Èves (BANVILLE, Odes funamb., 1859, p. 162).
— Loc., péj.
♦ Fille d'Ève. Femme incarnant la tromperie ou la luxure. Cette sucrée de Foedora t'a trompé. Toutes les femmes sont filles d'Ève (BALZAC, Peau chagr., 1831, p. 186). Toutes les filles d'Ève qui vendaient jadis le fruit maternel sur un éventaire, et qui le débitent maintenant dans des boudoirs (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. 192) :
• Elle sourit, et, joyeuse,
Parle à son nouvel amant
Avec le chuchotement
D'une abeille dans l'yeuse.
— Prends mon âme et mes vingt ans.
Je n'aime que toi! dit-elle. —
Ô fille d'Ève éternelle,
Ô femme aux cheveux flottants,
Ton roman sans fin s'allonge;
(...).
HUGO, Chans. rues et bois, 1865, p. 200.
♦ Ne connaître qqn ni d'Ève ni d'Adam (cf. Adam ex. 7).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1651 subst. fém. (PASCAL, Lettre à M. et Mme Périer, 17 oct. ds Œuvres, éd. L. Lafuma, p. 279b : il y a dans chaque homme un serpent, une Eve et un Adam [...] l'Eve est l'appétit concupiscible); 1704 (Trév. : a signifié aussi une femme adultere, pecheresse). Du nom de la première femme selon la Bible (ca 1135 a. fr. Evain, c. rég., Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 698), en hébr. (transcrit en gr. et Heva ou Eva en lat.), qu'il faudrait rattacher au verbe « vivre », d'apr. l'interprétation de Genèse, 3, 20 : « Adam donna à sa femme le nom d'Ève : car elle a été la mère de tous les vivants » ( « vivant »). Fréq. abs. littér. : 3.
Ève [ɛv] n. f.
ÉTYM. 1651, une Eve; mot hébreu, « mère des vivants ».
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♦ La première femme, selon l'Écriture. — Dans des loc. ☑ Ne connaître qqn ni d'Ève ni d'Adam.
♦ ☑ Loc. Fille d'Ève : femme; (vieilli) femme curieuse. — Une fille d'Ève, nouvelle de Balzac. — Par métaphore. || Une Ève, un Adam.
0 Saint Augustin nous apprend qu'il y a dans chaque homme un serpent, une Ève et un Adam : le serpent sont les sens et notre nature, l'Ève est l'appétit concupiscible, et l'Adam est la raison (…)
Pascal, Lettre à Mme Périer, 17 oct. 1751.
Encyclopédie Universelle. 2012.