● tapissier, tapissière nom Personne qui fournit des tissus d'ameublement, qui recouvre des sièges, etc. Personne qui pose des tentures et des papiers peints. Personne qui exécute manuellement des tapisseries ou des tapis. ● tapissier, tapissière (expressions) nom Abeille tapissière, autre nom de l'osmie du pavot, qui habille l'intérieur de son nid avec des pétales de coquelicot.
⇒TAPISSIÈRE, subst. fém.
A. — Voiture légère hippomobile, munie d'un toit et ouverte sur les côtés, utilisée autrefois pour le transport des meubles, des tapis et de diverses marchandises. Au boulevard Sébastopol, il se heurta contre un tel embarras de tapissières, de charrettes, de chars à bancs, qu'il revint prendre la rue Saint-Denis (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 630).
— En partic. Grande voiture de déménagement. Louer une tapissière. En de certains jours, les grandes voitures de déménagements, dites tapissières, devenues les corbillards des pauvres, se succédèrent sans interruption, et ce qu'il y avait de plus effrayant, ce n'était pas ces morts entassés pêle-mêle comme des ballots, c'était l'absence des parents et des amis derrière les chars funèbres (SAND, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 111). On a croisé la voiture, la grande tapissière à trois chevaux... C'était des autres déménageurs (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 323).
B. — P. anal. Grande voiture hippomobile au confort sommaire, couverte d'un toit et ouverte sur les côtés, qui était utilisée pour le transport des passagers. Tapissière à rideaux de cuir. Devant le chemin de fer du Nord, je m'embarque pour Saint-Denis dans la tapissière classique des environs de Paris, une tapissière qui est recouverte des lambeaux d'une ancienne verdure et qui a pour conducteur un enfant (GONCOURT, Journal, 1870, p. 633). Elle ne peut pas rater une fête. Si celle-ci avait eu lieu à la campagne, elle serait montée sur une tapissière plutôt que de ne pas y être allée (PROUST, Sodome, 1922, p. 669).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1831 « grande voiture à chevaux, assez sommaire, pour le transport des passagers » en citadines ou en tapissières (BALZAC, Œuvres div., t. 2, p. 329); 2. 1834 « voiture qui servait aux tapissiers pour le transport des meubles » (LAND.). Dér. de tapis; suff. -ière, v. -ier. Bbg. QUEM. DDL t. 16.
tapissière [tapisjɛʀ] n. f.
ÉTYM. 1834; de tapissier.
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♦ Anciennement.
1 Voiture hippomobile suspendue, couverte d'un toit mais ouverte sur les côtés, qui servait aux tapissiers (I., 3.) pour le transport des meubles. — Voiture de déménagement.
1 (…) de grandes tapissières emportaient les lots des fruitiers de tout un quartier; des chars à bancs, dont les flancs craquaient, partaient pour la banlieue.
Zola, le Ventre de Paris, t. I, p. 46.
2 Par ext. Grande voiture à chevaux, assez sommaire, pour le transport des passagers.
2 Enfin, un jour, une vieille tapissière s'arrêta devant la porte (…) Félicité monta les bagages sur l'impériale, fit des recommandations au cocher et plaça dans le coffre six pots de confitures (…)
Flaubert, Trois contes, « Un cœur simple », III.
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Encyclopédie Universelle. 2012.