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porte-clefs

porte-clefs ou porte-clés nom masculin invariable Gardien qui était chargé des clefs des cellules. Anneau ou étui servant à réunir des clefs.

porte-clés ou porte-clefs
n. m. inv. Anneau ou étui pour porter des clés.

⇒PORTE-CLEF(S), PORTE-CLÉ(S), (PORTE-CLEF, PORTE-CLEFS, PORTE-CLÉ, PORTE-CLÉS)subst. masc.
A.— Vieilli. Gardien de prison qui porte les clés des locaux pénitentiaires. Sous la conduite d'un porte-clef, je monte un escalier rapide, où viennent aboutir de longs corridors, aux deux côtés desquels sont pratiquées de nombreuses cellules qui donnent à ce lieu l'aspect d'un cloître immense (JOUY, Hermite, t. 3, 1813, p. 68). Ces vingt lires, notre généreux ami les produit aussitôt et les remet, non au prisonnier, mais au porte-clefs qui assiste à cette scène d'un air impassible (GREEN, Journal, 1935, p. 28). V. clef ex. 1.
P. anal. Personne qui a la charge des clés d'un bâtiment, d'un lieu. Synon. portier. À la longue il s'ennuyait le pauvre porte-clefs [Saint Pierre], toujours seul dans son antichambre (A. DAUDET, Port-Tarascon, 1890, p. 86).
B.— Anneau, ou autre système, souvent agrémenté d'une breloque, parfois inclus dans un étui, et auquel on peut attacher une ou plusieurs clés. Remise au client d'un porte-clef boomerang qui porte un numéro et l'adresse de la banque (Crédit du Nord); un moyen de retrouver ses clefs dans l'anonymat (Le Point, 5 juill. 1976, p. 22, col. 4). Nouveau film de Marco Ferreri, qui nous conte l'étrange aventure d'un homme amoureux d'un porte-clefs. Il est affreux, ce porte-clefs. Il représente une tête de femme aux grosses lèvres rouges (Télérama, 17-23 mai 1986, n° 1896, p. 28).
Prononc. et Orth. :[]. Ac. dep. 1835 : porte-clefs (id. ds LITTRÉ). ROB., Lar. Lang. fr. : porte-clefs ou porte-clés. Supra, au sing., qq. ex. de : un porte-clef. Plur. des porte-clefs ou porte-clés. V. porte-. Étymol. et Hist. 1. a) 1571 « celui qui détient les clefs d'un domaine et en contrôle l'entrée » saint Pierre porte-clef (LA PORTE, Epithètes, 206 ds Z. rom. Philol. t. 29, p. 97); b) av. 1636 « gardien de prison qui porte avec lui les clefs des cellules, des locaux, etc. » Le porteclef et le portier (J. GAULTIER, Estat du christ. ds DELB. Notes mss); 2. 1581 « anneau ou étui où son réunies les différentes clefs que porte une personne » (L'Histoire de France, 915 ds Rom. Forsch. t. 32, p. 130), attest. isolée; à nouv. 1831 (Ac. Suppl.). Comp. de l'élém. de compos. porte- et du plur. de clef. Fréq. abs. littér. :47. Bbg. QUEM. DDL t. 6.

porte-clefs [pɔʀtəkle] n. m. invar.
ÉTYM. 1581; de porte-, et clefs. → Clef.
Vx. Gardien de prison (qui porte les clefs). Geôlier.
HOM. Porte-clé.

Encyclopédie Universelle. 2012.