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⇒POINTEMENT, subst. masc.

A.— [Corresp. à pointer¹] MUS. Action de jouer en détachant les notes. Le sentiment d'élégance qui s'exprime par la pratique du pointement des croches (LA LAURENCIE, Éc. fr. violon, 1922, p. 54).

B.— [Corresp. à pointer²]

1. CRISTALLOGR. ,,Réunion de trois pointes au moins, remplaçant une partie de la face supérieure d'un cristal à l'extrémité de l'axe`` (GDEL). Très fréquemment la marcassite se présente en boules rayonnées, dont la surface est hérissée par les pointements octaédriques aigus des cristaux (LAPPARENT, Minér., 1899, p. 562).

2. GÉOL. Saillie de roches dures au milieu de roches ou de terrains de nature différente. Pointements volcaniques. Entre ces piliers restés debout, de grandes surfaces, comme privées de support, ont cédé à un mouvement prolongé d'affaissement. On voit ainsi entre les pointements des anciens massifs s'étendre des aires d'enfoncement (VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 12).

3. Rare. Saillie, pointe sur un diagramme, sur une courbe. Synon. pic³. Les courbes [figurant la fusion des alliages] présentent souvent des pointements très accusés (GUILLET, Métall. gén., 1923, p. 214).

C.— [Corresp. à pointer⁴] Action d'apparaître, de se développer. Actuellement (...) les greffes-boutures passent d'abord dans des chambres chaudes d'élevage, où l'on provoque le développement des tissus de soudure (...) qui unissent le sujet au greffon et l'émission, ou le premier pointement à la base du sujet, des racines (BRUNET, Matér. vitic., 1909, p. 13).

Prononc. et Orth. :[]. Att. ds Ac. 1835, 1878. Étymol. et Hist. 1. 1752 « action de pointer le canon » (Trév.); 2. 1803 minér. (Nouv. dict. hist. nat., t. 14, p. 511); 3. 1864 géol. (BLAVIER, Presse scientifique, I, 114 ds LITTRÉ). 1 dér. de pointer³; suff. -ement¹; 2 et 3 dér. de pointer²; suff. -(e)ment¹. Bbg. QUEM. DDL t. 27.

pointement [pwɛ̃tmɑ̃] n. m.