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⇒NIETZSCHÉISME, subst. masc.

A. —Philosophie de Nietzsche. J'ai organisé ces jours-ci un tas de pensées sur la morale et sur le nietzschéisme comme point de départ (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1914, p.9). Le nietzschéisme, théorie de la volonté de puissance individuelle, était condamné à s'inscrire dans une volonté de puissance totale (CAMUS, Homme rév., 1951, p.103).

B. —Péj. Idéologie qui s'inspire de la théorie nietzschéenne du surhomme. Inconsciemment, ces jeunes gens avaient subi l'influence du nietzschéisme grossier dont le monde aujourd'hui s'accommode. Le Maître leur était une manière de surhomme (MAURIAC, Enf. chargé de chaînes, 1913, p.131):

• ♦ Cette idéologie fumeuse [d'Hitler], ce mysticisme en bottes et en chemise brune, ce racisme imbécile, ces fantaisies de Gobineau prises pour vérités historiques, ce nietzschéisme de bazar qui tient la brutalité pour de la force et n'élève que la sottise au-dessus du bien et du mal, c'est à pleurer de niaiserie.

THARAUD, Quand Israël n'est plus roi, 1933, p.164.

Prononc.: []. Étymol. et Hist. [1903 nietzschisme (Nouv. Lar. ill.)] 1907 nietzschéisme (A. HERMANT, La Discorde, p.123). Dér. du nom du philosophe allemand Fr. Nietzsche (1844-1900); suff. -isme. Bbg. BEHRENS D. 1923, p.30.

nietzschéisme [nitʃeism] n. m.

ÉTYM. Fin XX^e, de Nietzsche.

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♦ Philos. Doctrine de Nietzsche (→ Composer, cit. 24).

Camus, l'Homme révolté, p. 103.

♦ Psychol., psychiatrie. Fait d'adopter cette doctrine comme modèle de conduite individuelle ou sociale. || Un nietzschéisme fondé sur une surestimation pathologique du moi.