MACAO
MACA
Le territoire de Macao est situé sur la rive droite de l’embouchure de la rivière des Perles (Zhujiang), sur le littoral méridional de la Chine, à 60 kilomètres à l’ouest de Hong Kong.
Il couvre 17 kilomètres carrés et comprend la presqu’île de Macao (Aomen) ou «Cité du Saint-Nom-de-Dieu» (6 km2), l’île de Taipa (4,4 km2) à 5 kilomètres au sud et l’île de Coloane (6,6 km2), au sud de la précédente à laquelle elle est reliée par une digue routière de 4 kilomètres.
Les Portugais y abordèrent en 1516 et en firent le premier comptoir étranger en territoire chinois; leur souveraineté y fut reconnue par le traité de 1887. Depuis 1951, Macao est une «province portugaise d’outre-mer» qui, sous l’autorité d’un gouverneur nommé par le président de la République portugaise, jouit de l’autonomie financière et administrative.
Avec une population estimée à 416 000 habitants en 1994 (dont 95 p. 100 de Chinois), Macao connaît une des plus fortes densités humaines du monde; une partie de la population chinoise s’entasse dans une multitude de sampans agglutinés dans la rade.
Jusqu’à la création de Hong Kong, au milieu du XIXe siècle, Macao était le grand centre du commerce européen avec la Chine. Le prodigieux développement de la possession britannique voisine ôta rapidement cette fonction à Macao. Outre la pêche qui occupe plus du quart de la population chinoise, Macao a quelques activités à caractère artisanal (fabrications pyrotechniques, fleurs en plastique, jouets, perruques, etc.) et une industrie textile (coton) qui s’est développée, en partie grâce à des capitaux en provenance de Hong Kong. Mais la grande activité de Macao reste le tourisme et le jeu (cinq grands casinos), dont la riche clientèle est fournie par Hong Kong à laquelle la colonie est reliée par ferries et hydroglisseurs.
Étonnant mélange de vieille Europe et de vieille Chine, Macao n’en a pas moins été en réalité sous le contrôle étroit de la Chine populaire, qui y dispose, depuis longtemps déjà, de nombreux magasins, librairies, cinémas, et aussi de fonds déposés sous des prête-noms dans les banques. Elle a permis à la Chine populaire d’effectuer des opérations très fructueuses.
En 1987, le Portugal et la Chine populaire sont parvenus à un accord aux termes duquel Macao doit revenir sous souveraineté chinoise en décembre 1999 tout en conservant son autonomie interne pendant une durée de cinquante ans. Macao dépend d’ailleurs du continent chinois pour l’essentiel de son ravitaillement alimentaire et même pour ses besoins en eau douce.
Macao
enclave portugaise en territ. chinois, à l'embouchure du Xijiang; 16 km²; env. 500 000 hab. (en majorité chinois). Pêche; manuf. de tabac; confection (70 % des exportations); tourisme et jeux (casinos). Le P.N.B. par hab. est élevé.
— Comptoir portugais depuis 1557, une des bases du comm. européen en Chine pendant trois siècles. Doit être restitué à la Chine en déc. 1999.
⇒MACAO, subst. masc.
JEUX. Jeu de cartes, variante du vingt-et-un, qui se joue entre un banquier et un nombre illimité de pontes. Macao ouvert, découvert; jouer au macao; partie de macao. «(...) à minuit, on se rhabillait pour une soirée ou un raout. J'aurais préféré cent fois les galères». Et surtout on jouait; les fortunes fondaient dans les cafés et les tripots, au pharaon et au macao (MORAND, Londres, 1933, p. 198).
Prononc.: [makao]. Étymol. et Hist. 1867 (LITTRÉ). De Macao, nom d'un port au sud de la Chine, possession portugaise, célèbre pour ses établissements de jeu.
Encyclopédie Universelle. 2012.