ARHAT
ARHAT ou ARHANT
Le terme arhat ou arhant (de la racine arh , mériter), que l’on peut traduire par «saint», désigne dans le bouddhisme ancien le stade le plus élevé dans la progression religieuse pour les adeptes du Petit Véhicule, stade qui fait suite aux étapes de srota panna, de sakrd g min et d’an g min.
Les caractéristiques principales de l’état d’arhat sont les suivantes: les impuretés du sujet sont détruites (face="EU Upmacr" sravasksaya); il sait qu’elles sont détruites (face="EU Upmacr" sravaksayajn na); il sait aussi qu’elles ne renaîtront plus (anutp dajn na). En cela l’arhat est semblable au Buddha (qui a longtemps été considéré comme un arhat), mais sans les qualités «positives» de ce dernier: enseignement, conversion des êtres, initiatives, surtout le suprême et parfait Éveil (anuttarasamyaksambodhi, privilège des buddha et des bodhisattva.)
Avec l’essor du Mah y na, l’arhat a cessé d’être tenu pour un idéal et a été supplanté dans ce rôle par le bodhisattva. On a insisté sur le côté égoïste de l’arhat (appelé de plus en plus souvent sr vaka: élève) qui se contente de rechercher son salut propre et d’atteindre le nirv na, alors que le bodhisattva a en vue le suprême et parfait Éveil ainsi que la conversion et le salut de l’humanité tout entière.
La tradition indienne veut que le Buddha ait chargé seize arhat (leur nombre a varié de quatre à huit puis à seize) de protéger la Loi et de la garder après sa mort, sans entrer dans le nirv na, jusqu’à l’apparition d’un nouveau Buddha. Puis ces seize sont devenus dix-huit en Chine (tradition picturale mais sans base textuelle). Les seize et les dix-huit arhat sont l’objet, en Chine, de nombreuses représentations tant en sculpture qu’en peinture.
● arhat nom (mot sanskrit) Dans le bouddhisme, être qui s'est libéré par ses mérites du cycle des existences conditionnées (samsara), mais sans avoir atteint l'état de bouddha.
Encyclopédie Universelle. 2012.