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fate

fat, fate adjectif et nom (ancien provençal fat, sot, du latin fatuus) Littéraire. Vaniteux ; prétentieux. ● fat, fate (difficultés) adjectif et nom (ancien provençal fat, sot, du latin fatuus) Prononciation Le plus souvent [&ph90;&ph85;&ph104;], en faisant entendre le t final, parfois [&ph90;&ph85;], sans faire sonner le t. Emploi Le substantif ne s'emploie qu'au masculin. Seul l'adjectif a une forme féminine, rare mais attestée : « Une attitude à la fois très fate et très gênée »(Alain-Fournier). ● fat, fate (homonymes) adjectif et nom (ancien provençal fat, sot, du latin fatuus) fa nom masculin invariable

fat [fat] ou [fa], fate [fat] adj. et n. m.
ÉTYM. 1534, Rabelais, qui le donne comme languedocien; d'abord « sot », encore au XVIIe; sens mod., 1622; provençal fat « sot », aujourd'hui « fou » → Fada, du lat. fatuus au sens de « sot ».
1 Adj. m. Vx. Sot, sans esprit, qui ne dit que des fadaises.
1 (…) ses antiques précepteurs l'avaient rendu tant fat, niais et ignorant.
Rabelais, Gargantua, 21.
Substantif :
2 Autrefois sur l'honneur on était délicat;
Un mari qui s'en pique à présent est un fat.
Destouches, in Littré.
2 Adj. et n. m. (Déb. XVIIe). Mod. (régional ou littér.). Qui a peu d'esprit, peu de valeur, mais beaucoup de prétention, de complaisance pour lui-même. Arrogant, content (de soi), fiérot, impertinent, infatué (de sa personne), plein (de soi-même), poseur, prétentieux, satisfait (de soi), suffisant, vain, vaniteux. || Il est si fat qu'on ne dit jamais de lui autant de bien qu'il n'en pense.
3 Rien de plus fat qu'un niais.
Gide, Journal, mars 1930.
N. m. Personne qui affiche une très haute opinion de soi, sans raison et de manière ridicule. || Un fat ridicule, insupportable (→ Ennuyer, cit. 8). || Une attitude avantageuse qui dénonce le fat.
4 (…) voyant un fat s'applaudir d'un ouvrage
Où la droite raison trébuche à chaque page.
Boileau, Satires, IX.
5 En effet, intriguées par le dédain du fat des contributions indirectes, stimulées par son affectation à prétendre qu'il était impossible de le faire sortir de son marasme, et piquées par son ton de sultan blasé, les femmes le recherchaient encore plus vivement qu'à son arrivée (…)
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 532.
REM. Le fém. (sens 2. et 3.) est virtuel. || Elle est un peu fate; c'est une petite fate.
3 Adj. Qui a des prétentions auprès des femmes et se croit irrésistible. Bellâtre. || Il est beau (cit. 14), dommage qu'il soit si fat ! || Un joli garçon un peu fat (→ Faraud, cit. 3).Subst. :
6 Sans être un fat, je me rendais compte que je n'avais rien pour déplaire, ni dans mon visage, ni dans ma tournure.
Paul Bourget, le Disciple, IV, III.
4 Adj. (Choses). Qui manifeste de la fatuité. || Un air satisfait et un peu fat. Avantageux. || « Une attitude à la fois très fate et très gênée » (Alain-Fournier, le Grand Meaulnes, in T. L. F.). || « La même fate confiance en soi » (Genevoix, Au seuil des guitounes, in T. L. F.).
CONTR. Modeste.
DÉR. et COMP. (Du lat. fatuus) V. Fatuité, infatuation, infatuer.
HOM. Fa.

Encyclopédie Universelle. 2012.