● Canar tuyau rigide servant à l'aérage d'une galerie en cul-de-sac.
⇒CANAR, subst. masc.
MINES ET CARR. Gros tuyau de 60 à 80 cm de diamètre servant à l'aération des culs-de-sac. Tuyaux en tôle ou en zinc, dits canars (J.-N. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, p. 810). L'aérage des travaux d'attaque se fait au moyen de ventilateurs envoyant par des canars l'air puisé dans une galerie (J.-J. CHARTROU, Pétroles naturel et artificiels, 1931, p. 64).
Rem. Attesté ds Lar. 20e, Lar. encyclop.
Étymol. et Hist. 1905, supra. Mot du vocab. des houilleurs borains du département du Nord (J. BOUIO, Vocab. techn. des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais, Douai, 1906 ds P. RUELLE, Le Vocab. professionnel du Houilleur borain, Bruxelles, 1953, p. 40) de l'Artois (M. LATEUR, Lex. du parler pop. et ouvrier des régions minières d'Artois, Arras, 1951, ID., ibid.) et du Centre (L. MAUCHARD, Le Vocab. du houilleur de la région du Centre, Bruxelles, 1949, ID., ibid.), forme dial. issue du lat. canalis « tube, tuyau », cf. canar (Velay) « fosse d'écoulement » et autres formes dial. du même type ds FEW t. 2, 1, s.v., 169b. L'hyp. d'une dér. du m. fr. cane « tuyau » (1527 ds GDF.) est chronologiquement peu probable les canars n'ayant pas un siècle d'existence (P. RUELLE, loc. cit.).
Encyclopédie Universelle. 2012.