KANO
KA
Ville du Nigeria et capitale de l’État homonyme, Kano est l’une des plus anciennes villes caravanières du pays: dès le XIIe siècle, elle était fortifiée et pratiquait avec la Libye un commerce actif. Capitale d’un royaume haoussa, elle passa au XIXe siècle sous la domination des Peuls. Haoussa et Peuls restent les deux groupes ethniques les plus nombreux, au sein d’une population de 700 000 habitants (estimation de 1992).
La vieille ville est bâtie autour de deux pôles: le palais du sultan et le marché; des ruelles étroites courent entre les compounds , dont les murs enferment des bâtiments en briques de pisé et à toits en terrasses. Pendant la période coloniale, plusieurs quartiers ont formé un ensemble urbain assez hétérogène entièrement situé hors les murs d’enceinte de la vieille ville: Sabon Gari (quartier ibo), Gwagwarwa, Bompaï, Nassarawa, Fagge: l’habitat y est plus ordonné, la densité humaine plus faible, la circulation plus aisée; on y distingue une zone commerciale moderne, des zones résidentielles, une zone industrielle bien desservie par la voie ferrée. L’industrie s’est développée dans le dernier quart du XXe siècle: matériaux de construction, sidérurgie, métallurgie, constructions automobiles, caoutchouc, textiles, produits pharmaceutiques. L’artisanat reste vivace: tissage, teinture, poterie, tannage. Kano, outre ses fonctions administratives, est avant tout une place commerciale assurant la collecte des produits agricoles à destination de Lagos (coton, oléagineux) et un centre redistributeur dont l’influence s’étend au Niger oriental. Elle reste un centre religieux très fréquenté (elle possède plus d’une centaine de mosquées); c’est aussi un centre intellectuel (université, instituts techniques). Elle dispose d’un aéroport international.
Kano
v. du Nigeria; 1 500 000 hab.; ch.-l. de l'état du m. nom. Centre comm. relié par voie ferrée à Lagos. Industries. Terminal d'oléoduc.
— Royaume haoussa (XIe-XIXe s.), au faîte de sa puissance aux XIVe et XVe siècles.
Encyclopédie Universelle. 2012.